La ballade des rues d’Henri Paupette

Henri Paupette, directeur du journal local « La Revue de la Marne », avait la plume facile. Dans ce document, avec la complicité de la musicienne Marie Gaillard, il écrit les paroles d’une chansonnette avec comme idée directrice d’avoir (le plus souvent) en 1ère ligne un coin de Menou et en 2ème son histoire : « souffrant d’une migraine, rue d’chaud’fontaine, j’enfilais la rue du moulin, un beau matin ». Pas de chance pour certains habitants dont l’adjectif devait rimer avec le nom du quartier : « et tous les jeunes sont laids au Milanais ».
Le document n’est pas daté mais comme l’auteur parle de la pastillerie Géraudel, de la prison et des cavaliers, certainement les cuirassiers du Quartier Valmy, on peut dire que cette chansonnette a été écrite avant la guerre 14-18. En plus Henri Paupette écrit en n°6 : « j’marrête devant la sall’des fêtes, pour faire enquête et m’informer quand s’ra son tour de voir le jour ». L’auteur doit parler ici de la nouvelle salle des fêtes, devenue Casino et aujourd’hui Kapitell, construite en 1904.

Couplet n°4 : rue Chantereine : une erreur car il faut écrire Chanteraine avec un a.
Couplet n°2 : de Victor Hugo l’avenue : cette avenue allait de la place à la gare ; plus tard une portion de cette avenue portera le nom de Drouet.
Couplet n°8 : l’auteur dit : rue Zoé Michel ou Lamotte : il s’agit de la même rue, la rue Lamotte devenant rue Zoé Michel du nom d’un des bienfaiteurs de la ville.
Couplet n°9 : la rue Branlard est devenue rue des Remparts (allant de la rue Chanzy aux Remparts) et la rue Brémillais est devenue la rue Aubry Millet (allant de la rue Chanzy à l’école Saint-Charles). Mais à quoi correspondaient ces deux noms ?
Couplet N°10 : la Souricière est un passage étroit reliant la rue Chanzy à la rue Gaillot Aubert (voir article page suivante).
Couplet n°11 : rue Camille : rue Camille Margaine.
Couplet n°18 : « j’rencontre à la barrière » : il s’agit de la barrière du passage à niveau de la rue du Moulin.