Jean-Louis Méry précise :
Ayant été membre du conseil et élu au premier tour, je souhaite dire que je suis d’accord avec les deux premières remarques, formulées à la suite par le responsable de notre revue, M. François Duboisy, sur l’élection au mérite et la misogynie de l’époque. Reconnaissons qu’elle a toujours du mal à se mettre en place Par contre, je ne partage pas son analyse sur l’état d’esprit de la liste conduite par Henri Steffen et celui du conseil municipal conduit par Robert Lancelot.
Dans la liste des candidats qui accompagnaient Henri Steffen et les anciens membres de la liste d’Alix Buache, il avait été fait abstraction des opinions politiques personnelles et respectées de chacun. N’était considéré, comme il était annoncé dans la dénomination de notre liste : l’union nécessaire de tous les candidats, pour l’expansion et la mise en valeur de notre ville.
La liste de droite, conduite par le Docteur Braun, avait, elle aussi fait preuve d’ouverture en accueillant André Perrin, pourtant connu comme très à gauche. Il sera d’ailleurs proposé par ses pairs et élu 3ème adjoint.
Ce qui n’a pas permis à la liste conduite par Henri Steffen d’obtenir une majorité plus confortable, c’est bien la présence au second tour de la liste du Docteur Lombard Lequel, lui aussi, prétendu de gauche a incité et s’est servi de 13 concitoyens pour se faire élire conseiller municipal, étant tête de liste et le plus connu des colistiers.
La volonté de travailler avec les autres membres du conseil municipal d’une bonne partie de la liste Braun s’est manifestée dès l’élection du maire, puisque au moins 5, si ce n’est 6 de ses élus n’ont pas voté pour le candidat présenté par leur groupe, André Quennec, mais pour Robert Lancelot, reconnu par eux comme le plus apte à cette fonction.
Je suis d’accord pour reconnaître que le Sous-Préfet Perrier a poussé Robert Lancelot dans la compétition électorale et à prendre en main les destinées de la ville. Il reconnaissait, comme beaucoup de Ménéhildiens, qu’il était le plus compétent, capable d’entraîner une équipe, pour générer le renouveau de notre cité Au vu des résultats, il avait certainement raison
D’autre part, Robert Lancelot n’était adhérent à aucun parti, très indépendant d’esprit et de convictions, il acceptait de travailler avec tous ceux qui, comme lui, voulaient le développement de Sainte Ménehould. Pour cela, grâce à son autorité et ses relations dans le milieu économique, il a fait venir des activités industrielles, afin de créer des emplois. Ce fut l’été 1959, l’aménagement de la zone industrielle de la Sucrerie. Le conseil, sur sa demande, a investi dans de nouvelles zones d’habitations (les Vertes Voyes sont nées, avec la construction d’une nouvelle école primaire et déplacement par la suite du collège) puis aménagé de nouvelles voies et réseaux : écrêtement de la côte de Vertes Voyes, station d’épuration, plus tard il y aura la piscine Pierre Foucault, etc
Pour obtenir soutiens et crédits, Robert Lancelot s’est rallié à la majorité départementale, mais il a toujours conservé son indépendance dans les décisions importantes à prendre.
Le 10 octobre 2007.