Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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La petite fée de Bonneval.

   par François Duboisy



Dans un article paru dans le numéro 71 de notre revue, « Saint-Rouin, que d’histoires » j’évoquais l’apport de Kimié Bando dans l’édification de la chapelle nichée dans la clairière de Bonneval. Depuis j’ai pu la rencontrer à Paris et j’ai souhaité faire partager les photos qu’elle m’a transmises et qui relatent son histoire argonnaise.




Une enfant sage.
C’est l’impression que me donne cette photo à cet âge où elle est bien entourée par son père, peintre japonais de renom et sa mère, française, professeur de chant et de piano. Elle n’ira pas à l’école, ses parents se chargeant de son éducation. Baignant dans un milieu d’artistes, elle s’intéresse très tôt à la peinture mais ne suit pas les traces de son père peintre figuratif et préfère travailler les harmonies de couleurs, gouache sur papier japonais.



Une artiste précoce en route vers Saint-Rouin.
A la suite d’une première exposition, Kimié est contactée pour participer à la construction de la chapelle. Elle se rend sur place avec ses parents, puis, lors d’un second voyage, elle rencontre l’architecte, le père Rayssiguier, Dominicain qui avait participé à la construction d’une chapelle à Saint-Paul-de-Vence.

Une deuxième rencontre primordiale.
Ce sera celle qu’elle fit avec l’abbé Hannequin, curé des Islettes et aussi chapelain de Saint-Rouin. C’est un personnage haut en couleur, dynamique et qui sait fédérer les hommes autour de son projet. Les rapports entre la toute jeune fille et le bâtisseur seront harmonieux. Le curé déclara au sujet de Kimié : « De ses mains la chapelle sortit transfigurée, plus vivante et plus joyeuse, plus humaine ».






Les vitraux.
Il incombe à la jeune coloriste de réaliser les cartons des vitraux. Elle viendra donc prendre la taille des ouvertures. Sur des cartons de même taille, elle va agencer des surfaces de couleur. Et c’est la juxtaposition des couleurs choisies avec soin qui donnera aux vitraux tout leur éclat qui émerveille le visiteur. Les cartons seront transmis à un maître verrier qui mettra en œuvre l’inspiration de Kimié.
























Mais là ne s’arrête pas sa contribution. On lui doit aussi les courbes qui courent sur les murs de béton afin d’alléger les grandes surfaces uniformes. Certains visiteurs y ont vu une signification symbolique, voire mystique. Puis elle s’intéressa au clocher, traçant l’ouverture qui permettra l’introduction de la cloche sur laquelle elle a dessiné l’inscription « Saint-Rouin ». On lui doit également le dessin du gratte-pieds dont les lignes reprennent la forme des nervures métalliques des vitraux. Et le choix du maître autel.






A l’invitation du club des seniors de Sainte-Ménehould, Kimié Bando est revenue à Saint-Rouin le 22 juin 2017, très heureuse de pouvoir partager ses souvenirs.
Souriante, disponible, elle présenta une abondante documentation sur son travail et répondit avec plaisir aux nombreuses questions. Un retour aux sources apprécié de tous.





François Duboisy

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