Ils dormaient au fond d’un vieux grenier depuis plus de 100 ans ; trésors pour les uns, bons à jeter pour les autres, ces cahiers d’école sont le témoignage d’une page de vie : qu’apprenait-on à l’école primaire au début du XXe siècle ?
Irma Collin était élève en fin d’études à l’école de La Grange-aux-Bois, à l’époque où il n’y avait pas encore l’électricité, où le jour de repos était le jeudi. Elle a eu son certificat d’études en 1905 avec 54 points ¼, elle avait 14 ans. Cela est remarquable quand on sait qu’à l’époque, les filles allaient peu à l’école.
L’écolière avait un cahier de devoirs et un cahier du soir, l’écriture était à la plume, avec de belles lettres et des majuscules comme des enluminures.
La journée commençait par la morale, une maxime, recopiée sur le cahier ; puis venait le français, la conjugaison où on apprenait l’imparfait du subjonctif, et les problèmes, compliqués, avec des grandes opérations réalisées à la main.
La morale :
La conjugaison :
La géographie :
Le calcul :
Ce qui n’a pas changé : la maîtresse, Melle Bruteaux, écrivait ses annotations à l’encre rouge.
Orthographe :
Comment parler d’école sans parler de la traditionnelle dictée. Là, les pièges sont le participe présent « flottant », les adjectifs de couleur, ou encore « le vent les emporte ». Cependant il reste une faute non corrigée. A vous de la chercher et de la trouver.