Le calendrier de janvier 1921 (n°89, page 28) indiquait pour ce 1er janvier non pas « jour de l’an », mais « circoncision de Jésus ». Cet article a fait réagir.
Rappelons que huit jours après Noël, l’enfant Jésus, comme tous les juifs, a été circoncis. A la messe du premier jour de l’année on évoquait cet événement à travers les textes et les chants en latin.
Déjà en 1900, cette fête de la circoncision n’était plus usuelle dans l’église. Puis en 1962 le pape Jean XXIII réunit « Vatican II », un grand concile œcuménique qui allait réformer l’église avec en particulier l’abolition du latin. La fête de la circoncision allait aussi disparaître. En 1974, le pape Paul VI plaça à cette date la fête de Sainte Marie.
Une fidèle lectrice nous explique :
« L’église primitive refuse d’imposer aux païens convertis la circoncision juive. Paul montre que la foi la rend inutile, car seul le Christ sauve. La vraie circoncision est intérieure, elle s’identifie à la conversion du Christ »
Elle ajoute, concernant ses souvenirs :
« Il ne me semble pas qu’il y ait eu une célébration particulière pour cet événement au cours de l’histoire de l’église. Actuellement cet événement n’est fêté ni dans mes souvenirs d’enfance, ni dans les calendriers liturgiques officiels de ces dernières années. »
Reste à vérifier dans le calendrier des postes : le calendrier 1961 porte encore la mention « circoncision », puis ceux de 1962 à 1970 indiquent « octave de Noël », ce qui veut dire 8 jours après Noël. Puis le calendrier 1971 porte pour la première fois « jour de l’an ».

Il faut reconnaître que le 1er janvier allait prendre, dans les années 60, une importance de plus en plus grande. Les seniors ne se souviennent pas qu’en ce dernier jour de l’année on faisait autant la fête qu’aujourd’hui, c’était presque un jour comme un autre.