Personne ne l’utilise plus, on ne le voit plus. L’entrée de la mairie, à cause des travaux de réfection de la toiture, se fait actuellement dans la rue Renard, et là…
au pied de l’escalier extérieur, il y a un grattoir, disons un objet métallique qui permet, ou permettait, de nettoyer les chaussures avant d’entrer dans l’immeuble.
Aujourd’hui la propreté est à l’ordre du jour ; on se plaint des herbes difficiles à enlever, des mégots, des crottes de chiens. Et pourtant il semblerait qu’au début de l’autre siècle, les rues de la cité n’étaient pas toujours très propres. Les grandes rues étaient pavées, les rues adjacentes n’avaient des pavés que sur les bords, pour l’écoulement des eaux.
Et c’est justement cette histoire d’eau qui inquiète un journaliste de l’époque qui écrit avec humour un article pour signaler que les trottoirs de la ville sont propices pour les bains de pieds :
Les trottoirs :
" Si vous désirez prendre un bain de pieds, rien de plus facile, vous n’avez qu’à vous promener, un jour de pluie, tout le long des trottoirs, soit de la rue Camille Margaine, soit de la rue Chanzy, soit même de l’avenue Victor Hugo. Pour peu que vos chaussures, un peu usagées, prennent l’eau, vous serez bien vite au comble de vos désirs. Quand il pleut, en effet, les trottoirs de Ste-Ménehould forment cuvette, se remplissent de flaques d’eau dans lesquelles les piétons pataugent à qui mieux mieux. Il est même parfois préférable de tenir le milieu de la rue que de rester sur le trottoir. C’est un désiderata que nous soumettons aux pouvoirs publics, en les priant de vouloir bien étudier la question très attentivement.
N’y aurait-t-il pas moyen de rendre nos vieux trottoirs un peu plus praticables ? Ne serait-ce que pour éviter que les étrangers de passage dans notre ville se moquent de nous ?"
John Jussy