Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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La rubrique de Jeannine Cappy

Villers en Argonne : Le verger conservatoire à l’heure japonaise

   par Jeannine Cappy



Puis, sous la houlette de Michel Olivier, commence la première visite dans une jeune plantation de pommiers. Nos techniciens maison [3] essaient d’expliquer le plus simplement possible toutes les étapes de la culture et de l’entretien des pommiers à travers nos méthodes locales. Exercice difficile, les interprètes peinent à traduire certains termes. Greffage, par exemple est mieux compris à travers la démonstration faite par Gilbert Barborin.
Inutile de préciser que les appareils photos ne chôment pas, les interprètes non plus ! Les questions sont nombreuses Nos maraî chers nippons sont des élèves attentifs, tout est scrupuleusement noté.
Le verger conservatoire les a beaucoup intéressé, étonné aussi par les nombreuses variétés de nos pommes locales et l’importance accordée à leur sauvegarde.
Puis, on s’achemine à pied, en flânant vers la salle des fêtes.
Curieux de tout, les agriculteurs japonais prennent le temps d’observer, de photographier aussi bien sûr, les fleurs des prés et du chemin.
Ils goûtent les mûres des haies, cet autre fruit inconnu, qu’ils trouvent bien bon !
On longe ensuite de beaux jardins où les poireaux, entre autre, provoquent la curiosité. Les interprètes ont fort à faire !


A la salle des fêtes...
Une grande table fleurie, des photos de pommes et de « foires aux pommes » attendent nos visiteurs. C’est la dernière étape de cette agréable matinée. Elle est réservée à la dégustation de tartes aux pommes, de cidre et de jus de pommes, [4] auxquels ils font largement honneur.
Un seul regret toutefois : nos pommes n’étant pas encore mûres, nos hôtes n’ont pu goûter que des « reines de reinettes » du commerce, à peine mûres elles aussi. J’espère seulement qu’ ils les ont trouvées meilleures que les pommes australiennes ! Le temps passe si vite que personne ne s’est aperçu que l’horaire imparti était largement
dépassé. C’est le branle-bas de départ !
Après les remerciements et les salutations d’usage, les touristes japonais repartent vers d’autres découvertes, d’une toute autre envergure, cette fois, puisqu’il s’agit de nos grandes entreprises agricoles marnaises, Malteurope et Champagne céréales...

Trois mois plus tard...
Quel plaisir de recevoir une carte d’Eiko Matsukura qui présente ses vœux pour l’ année nouvelle ! d’autant plus qu’elle ajoute « garder un souvenir ébloui de notre chaleureux accueil ». Et, surprise, était joint à cette carte, un exemplaire traduit en japonais du petit recueil de recettes à base de pommes, glanées auprès des argonnaises et illustré par Luc Delemotte, qui lui avait été offert au cours de la visite.
Ce livret intitulé « Je mange la pomme » avait été édité à l’occasion de 1a première foire aux pommes.
Et voilà comment, nos pommes sont devenues les ambassadrices de L’Argonne au Japon. !


Notes

[3Michel Olivier, Gilbert Barborin, Didier Sainton.

[4Les tartes aux pommes « maison » ont été offertes par la maison Vigour, le cidre et le jus de pommes de leur production apportées par Didier Sainton et Gilbert Barborin.

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