On le dit souvent, la vie est un éternel recommencement. On retrouve les mêmes joies, les mêmes problèmes.
Dans le numéro 56 de 1949 du « Folklore Champenois » on lit en dernière page cet avis important écrit par le trésorier :
« Un effort exceptionnel est accompli par le comité pour publier son bulletin malgré la hausse des tarifs d’impression et des tarifs postaux des années écoulées... »
Or, à la dernière assemblée générale, notre trésorier Serge Franc évoquait la hausse des tarifs de l’imprimerie, donc essentiellement du prix du papier, et de l’augmentation des tarifs postaux. En 1949, on sortait de la guerre, aujourd’hui c’est la crise, le mode de vie...
On lit encore : « Afin de ne décourager aucun adhérent, le comité a décidé de maintenir la cotisation annuelle au chiffre, relativement très modéré, de cent francs au minimum. »
Nous, Petit journal, avons décidé de garder le prix à 6,50 € pour chaque livret, ceci étant rendu possible, malgré l’absence de subventions, grâce à nos sponsors, Super U et le Champagne Giraud ; sans oublier pour le salon du livre, la participation du Crédit agricole et du département.
Le trésorier écrit encore : « Que tous ceux qui le peuvent versent une cotisation plus élevée ; les cotisations de deux cent cinquante ou cinq cent francs seront les bienvenues. »
Aujourd’hui, des lecteurs « arrondissent » leur cotisation à trente euros, d’autres nous font simplement un don.
L’avis se termine ainsi : « Le comité remercie les généreux adhérents qui lui ont permis, par leurs dons, de poursuivre l’œuvre commencée il y a vingt ans. »
Nous, nous remercions tous ceux qui nous font confiance pour une histoire commencée il y a plus de vingt ans, un travail qui fait ressurgir le passé, qui met en valeur des écrits oubliés, qui prouve, comme on dit, que celui qui ignore son passé hypothèque son présent.
John Jussy, rédacteur en chef.