Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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LE COCHON D’YVAN

   par François Duboisy



Le cochon victime d’un attentat
Deux semaines plus tard, le journaliste de l’Union trouve dans sa boîte aux lettres un morceau du groin de l’animal, avec une lettre anonyme.
« Le F.L.C. (Front de Libération du Cochon) revendique la capture du cochon « Soleil d’Or », le vendredi 15 juillet à 2h30. Le noble animal s’est immolé par le feu, prenant conscience du mauvais goût dont il faisait preuve et ne voulant plus couvrir de honte notre bonne ville de Sainte-Ménehould. Sa dépouille mortelle est exposée, depuis le samedi 6 août, au lieu-dit « le troufalo ». Acceptez nos condoléances pour ce triste suicide. »
Yvan se rend sur les lieux et découvre non seulement quelques sacs en plastique contenant de la laine de verre calcinée, mais aussi des restes identifiables de l’animal. Mais de remorque, point Un promeneur l’avait pourtant vue quelques heures plus tôt. On peut penser qu’une personne venant à la décharge, la croyant mise au rebut, se l’est appropriée.
Yvan Desingly était à la fois triste et en colère : « Quand je pense que mon cochon a fait le tour de la France pour finir dans une décharge, c’est plus que désolant. J’en réaliserais un autre et il sera encore plus beau et plus attrayant. »

La suite de cette histoire
Les coupables ne furent jamais identifiés. Une rumeur fut un temps propagée, disant qu’il s’agissait d’un mauvais tour perpétré par un groupe de jeunes en goguette, certains même voulant les localiser à Verrières. Rien n’a permis de donner crédit à ces allégations.
Le cochon plus beau, plus grand, n’a jamais vu le jour. On parla pendant quelques années de cet événement. Certains ne cachaient pas leur satisfaction de voir la ville débarrassée de cet animal qu’ils jugeaient ridicule. D’autres compatissaient à la peine de l’Yvan, lui qui a fait tant de choses pour promouvoir sa ville. Le mystère demeure et il serait vain de le dissiper, car il sied bien à la mémoire de notre picaresque concitoyen.

Les amis de l’Yvan compatissent



L’Yvan essaie d’oublier tout cela au fil de l’eau

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