Le voilà donc notre nouveau né annoncé dans le précédent numéro. Un format différent, une nouvelle jaquette De quoi satisfaire les modernistes et peut-être déconcerter les traditionalistes. Peut-on imaginer le dialogue entre deux représentants de ces tendances ?
Monsieur Ronchon :
Et bien, je vous le dis franchement, c’était mieux avant. On avait nos
habitudes. J’avais classé les vingt premiers numéros dans ma bibliothèque. Comment vais-je faire avec celui-là qui n’a pas le même format ? Il dépasse
Monsieur Positif :
Mais mon bon Monsieur, c’est là l’intérêt. Vous n’avez pas vu que le texte est plus aéré, les photos mieux insérées. Et finis les petits caractères difficiles à lire pour les abonnés qui ne sont pas tous de première jeunesse.
Monsieur Ronchon :
Et puis, vous avez vu, il y a moins de pages. Toujours des économies sur le dos des abonnés. Ils doivent avoir des problèmes d’argent.
Monsieur Positif :
Ah non, Monsieur ronchon, là je ne suis pas d’accord, mais pas du tout d’accord. Chacun sait que l’association qui édite la revue a une trésorerie prospère. Vous n’avez qu’à aller à l’assemblée générale du vendredi 6 février prochain, vous verrez qu’ils ne sont pas dans l’embarras. Et puis, j’ai calculé
Monsieur Ronchon :
Des chiffres, encore des chiffres !
Monsieur Positif :
Oui Monsieur, et des chiffres irréfutables. La superficie d’une page est augmentée de 50%. Et même s’il y a un peu moins de pages, on est gagnant. Plus de texte pour le même prix.
Monsieur Ronchon :
C’est vous qui le dites. Toujours est-il que je préférais l’ancienne formule.
Monsieur Positif :
On verra ce qu’en pensent les abonnés, car je crois que l’association va faire un sondage : l’invitation à l’assemblée générale vous permet de vous exprimer sur notre « nouvelle revue ».
Il est vrai que nous lançons cette nouvelle formule avec un peu d’appréhension. Nous sommes soudés pour relever le défi.
Tiens, n’est-ce pas le moment de souligner la cohésion de notre équipe dans un temps où l’on parle beaucoup, à juste titre, de laïcité et de tolérance. Existe-t-il à Sainte-Ménehould une association aussi pluraliste que la nôtre ? On a vu nos membres dans des joutes électorales s’opposer fermement. Ce printemps, certains soutiendront dans les scrutins futurs des poulains différents. Nous avons en matière d’histoire nos préférences. Nos interprétations des événements emblématiques qui se sont déroulés en terre d’Argonne divergent, mais nous nous efforçons de rester modestes, nuancés, à l’écoute de l’autre qui a tant à nous apprendre.
Ainsi, nous souhaitons que notre revue, stimulée par notre nouvelle formule, continue à rencontrer votre intérêt pour le patrimoine historique local, tout en cultivant inlassablement l’une des vertus de notre vieille république : la fraternité. Fraternité qui enveloppe aussi nos abonnés qui doivent se sentir membres à part entière d’une association qui espère recevoir leur contribution à la revue et apprécier leur présence à l’assemblée générale.
C’est l’un des vœux que nous formulons en ce début d’année. Il s’ajoute à ceux plus traditionnels, mais non moins sincères, que nous adressons pour vous et vos proches : que l’année 2004, dans un climat apaisé, apporte à tous plus de joies que de peines.