Hommage à Pierre THIRIOT
A l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Pierre THIRIOT, le 20 juin 1904 à Etain, l’office du tourisme du Pays d’Argonne lui a consacré une exposition. Bernard VILLEFAYOT, Conseiller Général et Maire de Clermont, en a dressé le portrait :
« Un personnage hors du commun, bousculant les idées préconçues, humaniste éclairé, dont le mode de vie reflétait une marginalité faisant fi de l’éducation bourgeoise » qui a cultivé toute sa vie l’amour de la beauté, l’insolite, le narcissisme à l’état pur. Chantre du music-hall des « années folles », décorateur, affichiste, costumier, peintre, poète, danseur et chorégraphe à 70 ans, tout un festival de couleurs et de grâce : « On s’arrache ce jeune dandy qu’on retrouvera plus tard, se promenant pieds nus à trois heures du matin dans les rues de Clermont. Facteur de la nuit, artiste authentique, un véritable personnage » qui avouait lui-même : « Je suis un cas . »
Pierre THIRIOT, c’est aussi le peintre animalier qui traduit son amour des chevaux, sa fascination sans limite pour le coq et le paon, oiseau mythique, dont il aimait « l’arrogant dédain qui lui sied et que l’on appelle l’orgueil du peintre. » C’est encore l’illustrateur merveilleux des fables de La Fontaine dans un ouvrage tiré à vingt-cinq exemplaires seulement par les frères Gonin, et dont la parution a été stoppée par la guerre.
Le visiteur pouvait découvrir, dans un chatoiement de couleurs, les animaux si chers à l’artiste : poissons d’or, oiseaux des îles, canards, coqs, chevaux et paons Des croquis de danseurs : Jeanne RONSAY, Dolorès PARGUEZ, Paul d’ARNOT, Maurice BEJART, Pierre THIRIOT par lui-même les douze signes du zodiaque (l’astrologie était une autre de ses passions) représentés par un dessin et un quatrain où « J’ai essayé de résumer harmonieusement, pour qui aime les vocables et leur musique, le caractère de chaque signe. » Ainsi, pour la balance, « Symbole rassurant au faîte du solstice ! Equilibrant ses dons d’un souci d’équité, telle est, forte de rêve au sein des vanités, la charmeuse balance, éprise de Justice ! »
Pierre THIRIOT est décédé le 17 février 1991 à la maison de retraite de Clermont, où ce soupirant d’Anne de Noailles était revenu, loin de l’effervescence du monde : « Je suis le rat qui s’est retiré du monde ».
Erreur
Madame Françoise ROTOULLIE, de Sainte-Ménehould, signale que la directrice de l’école Saint-Charles s’appelait Mademoiselle GANTER et non GARTNER. Mme ROTANLLIE a passé toute sa scolarité dans cette école qui était dirigée à l’époque par cette directrice.
Précisions
Monsieur Michel LOUIS de Toulon, donne des précisions sur l’Ile Sainte-Marie dont l’histoire a été publiée dans le n°23 :
– « Mes parents ont été locataires de 1941 à 1953 ; il y avait également dans la partie en bois de la maison une Madame MIDY, propriétaire d’une maison (isolée à l’époque) au Texas.
– La maison principale de Monsieur BERTRAND a servi de cantonnement à l’armée allemande en juillet-août 1944. Les placards du rez-de-chaussée étaient gorgés de caisses de munitions qu’ils firent déménager par des civils. Je crois qu’il y avait Monsieur NOEL et un abbé ou séminariste du nom de Serge BONNET.
– A la mi-août 1944, un abri fut creusé par mon père coté planasse où nous nous réfugions lors de gros coups. »
Monsieur Michel LOUIS cherche des photos de l’abri creusé face à l’Hôtel de Ville et des tas de pneus incendiés sur cette même place.
REPONSE A LA QUESTION DE LA PAGE 19
On reconnaît la place du Neufour (Meuse). Si le jeune arbre planté devant la Mairie était encore en place, il serait aujourd’hui centenaire.