---------Le jeudi 7 mai, ils étaient près de 120 à dire leur foi en l’avenir du pays d’Argonne, élus et simples citoyens, tous prêts à gommer les frontières administratives, à dépasser leurs choix personnels afin de promouvoir l’idée d’un parc naturel régional. Ils font le pari de choisir là une structure pertinente permettant à notre petite région de sortir de ses divisions, de sa léthargie et de sa propension à ressasser le passé, sans perspective d’avenir.
---------Les plus anciens peuvent, à juste titre, être sceptiques. Ils en ont vu des études, des projets (souvent onéreux) se penchant sur notre territoire, établissant un diagnostic que chacun connaissait déjà et proposant des solutions sans grands moyens et parfois sans pertinence. Qui se souvient du P.A.R. des années 70 qui, comme un caillou dans une mare, a généré quelques vaguelettes vite estompées ? Chat échaudé L’enthousiasme peut-il renaître ?
---------Bien sûr, aujourd’hui, c’est du sérieux. Un parc naturel régional, ce n’est un quelconque bidule, mais une structure qui a fait ses preuves aux quatre coins de la France. Elle permet de promouvoir et valoriser le potentiel local, d’envisager un développement économique respectueux de l’environnement, de faire naître de nouvelles synergies. Et l’Argonne ne manque pas d’atouts : une identité forte, de l’espace, un riche patrimoine, une nature préservée et surtout une ferme volonté de vivre et d’entreprendre ensemble.
---------Rien n’est fatal si tous les gens de bonne volonté se donnent la main. Les élus meusiens semblent les premiers à franchir le pas. Des élus marnais semblent dans l’expectative. Parce que l’initiateur n’est pas de leur camp ? Il est temps de dépasser ces positions partisanes et de faire la part des choses. Un tel projet peut et doit unir tous ceux qui ont le souci du bien commun, du devenir de l’Argonne et de ses habitants.
---------Une chance nous est donnée. Sachons la saisir.