Gouverneur à Anvers :
Mis à la disposition de Dumouriez, il est nommé à l’armée du Nord. Il ne sera pas à Valmy, mais aura sa part de la victoire de Jemmapes le 9 novembre 1792. Pour le récompenser de sa conduite courageuse, on lui confie la fonction de gouverneur militaire d’Anvers, ville prise le 26 novembre 1792. Buirette est conquis par la beauté de la ville, s’étonne de l’abondance de prêtres catholiques, dont certains sont d’origine française. Avec les habitants, l’accueil a été très bon. Dumouriez a donné des ordres pour que le comportement des libérateurs soit convenable. Les ordres du général ne seront pas respectés, et l’ambiance ne tardera pas à être mauvaise. Buirette a en plus, de son côté, des ennuis de santé. Convoqué à une réunion à Bruxelles, il mourra pendant le voyage. Son enterrement se fera en grande pompe à la cathédrale d’Anvers, contrairement à son souhait de ne pas avoir de cérémonie religieuse pour sa fin.
La situation militaire évolue rapidement contre les Français. Dumouriez est battu le 18 mars 1793 par le prince de Saxe-Cobourg. L’armée française se retire de Belgique. Une légende tend à faire croire que le corps de Buirette exhumé a été jeté dans l’Escault. Dans le même registre, sans preuve ni témoignage à l’appui, le bruit courut qu’il avait été empoisonné. Avant son inhumation, son cœur avait été retiré et mis dans une urne ; il serait resté à Paris au couvent des Cordeliers quelque temps.
A Châlons, son souvenir est perpétué. Une rue Buirette de Verrières a remplacé le 27 juin 1932 la rue Abelé (qui réunit la rue Louis Bablot à la rue Sabbathier.)
Un hommage posthume rendu à Buirette a été recueilli par Carnot lors de sa dernière proclamation aux citoyens d’Anvers : la réponse de leur maire à un des plus grands militaires français a été la reconnaissance de ses administrés à un gouverneur resté toujours affable et impartial.