La mémoire s’éteint : Raymond Collin, un fidèle abonné vient de nous quitter. Nous le considérions comme la mémoire de Sainte-Ménehould.
A plus de 90 ans, il avait gardé le souvenir de tous les évènements qui ont marqué la vie de la cité et savait les évoquer avec précision et clarté. Ainsi, il nous arrivait fréquemment de le consulter pour qu’il éclaire notre lanterne et il le faisait avec grande gentillesse. Né à Sainte-Ménehould, il travailla tout d’abord avec son père, responsable de l’alimentation en eau et électricité de la ville. Là, il engrangea toute une documentation qui retrace une page importante de la vie de la cité. Puis il rentra à l’entreprise Lancelot, dont il devint un cadre apprécié. Il fut élu conseiller municipal de 1959 à 1977. Avec son décès, Menou compte un honnête homme de moins.
Un rebond éclatant : Nous avons, dans de précédents numéros, évoqué les difficultés que rencontrait le centre d’études argonnais pour faire paraître sa revue « Horizons d’Argonne ». Le coût de la revue, le contenu parfois austère, le lectorat vieillissant, bien des raisons ont été invoquées pour expliquer la fin probable de cette inestimable revue, âgée de 50 ans.
Et bien non, la vieille dame a retrouvé une étonnante jeunesse. Horizons d’Argonne paraît sur le net : taper « centre d’études argonnais » et vous aurez accès gratuitement au numéro 87, il ne vous coûtera que l’encre de votre imprimante. Et pour le baptême de la nouvelle formule, ils ont fait fort : une présentation soignée, des photos couleurs, des articles passionnants. Pour ma part, je signalerai deux articles exhaustifs d’excellent niveau : « La guerre de 1870 et l’occupation allemande » par Daniel Hochedez et « Le château de Passavant » de Jackie Lusse. Alors, à vos claviers !
Valmy : - La fête du moulin : Le temps était maussade mais les visiteurs étaient au rendez-vous. Le moulin s’efforça de faire tourner ses ailes mais le vent, qui pourtant était bien présent, était paraît-il trop faible. Un si jeune moulin déjà essoufflé !! Des animations retinrent l’attention des amoureux du site même si, parfois, l’histoire s’y trouvait malmenée.
Une curieuse première pierre : On avait annoncé la pose de la première pierre du mémorial d’interprétation de la bataille de Valmy. Mais il semblerait que l’on ne soit pas dans les temps. Qu’à cela ne tienne ! Tous les VIP étaient là. Eh bien ! on a posé un parpaing sur une table, on y a introduit un parchemin, du mortier, un coup de truelle et la première pierre a été remisée dans un endroit secret en attendant le début des travaux. Comme me disait un ami Haut-Marnais : « A Menou, jamais rien n’est fait comme ailleurs ! »
Le moulin inspire les peintres : La Bouquinerie de l’Argonne, avec le concours de l’association Art vivant de Châlons-en-Champagne, a eu la judicieuse idée (une de plus !) d’organiser ce même week-end une exposition sur le thème « Le moulin de Valmy vu par les peintres » à Hans. Les artistes étaient nombreux (35) à avoir répondu favorablement et les œuvres exposées, fort diverses, ont suscité l’intérêt des nombreux visiteurs.
Le musée bibliothèque : A l’heure où j’écris ces lignes, rien ne bouge. Si, la grille st débarrassée du panneau « publicitaire » démesuré, et l’on peut admirer la façade et les rosiers en fleur de la cour. On attend le cadran solaire déposé. Il semblerait, car faute d’informations, il faut s’en tenir aux ragots, qu’un appel d’offre infructueux concernant le mobilier, serait la cause de cette si longue attente.
Philippe Lunard expose : L’exposition du peintre local a connu comme toujours le succès. Et c’est plus qu’un succès d’estime tant ses tableaux chantent avec couleur et délicatesse les charmes de notre belle région. Les acquéreurs des œuvres les emportent parfois loin d’ici, une façon originale de promouvoir notre Argonne.
Photo d’hier : Nous sommes en 1942 à l’école des filles. La particularité de cette photo, qui nous a été transmise par Madame Rimoldi, tient aux deux institutrices. Ce ne sont pas deux jeunes femmes de passage mais les épouses de deux ménéhildiens qui passeront leur carrière dans la cité, Mesdames Mangeot et Perrin.