ORIGINE DU PROJET
- Etude réalisée par Jean HUSSENET, Membre titulaire de la société d’agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne, publiée en 1990. Cet article est une investigation topographique des sites qui se situent au lieu-dit de La Haie Guérin (Plateau forestier à proximité de Verrières). Le site de “ la ligne des puits fait partie d’un ensemble composé de deux autres sites : “ L’éperon barré , “ La Nécropole . Cet ensemble est, depuis le précédent numéro de ce journal, composé d’un autre site, celui découvert par Monsieur VALENTIN, la nécropole “ Fontaine d’Olive .
LE SITE (voir carte), accessible par la route forestière, il est situé en forêt privée, à 5 kilomètres au sud de Sainte-Ménehould, près de la maison Autier.
Propriétaire : Monsieur DEPAUW - Belgique- représenté par Monsieur DODEMONT .
La ligne des puits comporte 22 puits plus ou moins comblés par la volonté de l’homme ou bien par la nature.

La ligne des puits
DESCRIPTION DU PROJET
Initialement, l’objectif était donc de rechercher la fonction et l’origine de ces puits ; mais aucune étude approfondie n’avait été entreprise avant notre intervention. C’est pourquoi, au début de l’année scolaire 1993-1994, Monsieur François DUBOISY, Principal du Collège Jean-Baptiste Drouet, décida d’étudier l’un des 22 puits du site.
Il s’agissait donc d’établir, grâce au soutien du service régional de l’Archéologie dirigé par Monsieur Alain VILLES, Conservateur Régional de l’Archéologie de Champagne Ardenne, un P.A.E. (Projet d’Action Educative), visant à la fouille et au traitement “ partiel des informations recueillies à partir de ce puits. C’est ainsi, qu’après l’obtention du permis de fouilles, délivré le 7 juin 1993 par la DRAC et l’autorisation du propriétaire, qu’enfin, débutait l’investigation, le sondage du puits.
LES FOUILLES
Le puits qui fut choisi fut le puits n°15. En effet, celui-ci présentait de nombreux avantages : il était l’un des plus profonds (16,85 m), il possédait en haut une maçonnerie très intéressante et, de plus, était protégé par la souche d’un arbre certainement plus que centenaire. Aussi commença la mise en place de l’étude.
Tout d’abord, on facilita l’accès au puits en aménageant un passage sommaire. Puis, l’orifice du puits, obstrué par une souche d’arbre, fut dégagé. Ensuite fut installée une plate-forme en bois, pour donner une bonne assise aux personnes et au matériel (chèvre, treuil, groupe électrogène). Après avoir testé la qualité de l’air, on entreprit de vider le puits des matières qui s’y étaient accumulées. Nous avons extrait, lors des dix jours de fouille du printemps, été 1995, environ 3 m3 de matières, abaissant le fond du puits de 3,3 mètres (voir page ), ce qui amena le puits à une profondeur de 20,1 m. Nous y avons rencontré des couches de dépôts très différents : humus, argile verte, gaize. Nous y avons trouvé des squelettes d’animaux (renards, blaireaux), une très grosse quantité de bois taillé, mais aussi quelques fragments de céramiques (sigillée, céramique rouge ou grise, datant de l’époque gallo-romaine), des fragments de tuile romaine. Malgré l’importance apparente de nos découvertes et de nos efforts, nous n’étions pas encore parvenus au fond du puits et encore moins à lui trouver une datation et une fonction certaine.