Aussi, nous dûmes reprendre nos recherches, dès le mois de juin suivant (1996), qui fut, quant à lui, beaucoup plus fructueux. Nous avons, en effet, travaillé sur une période un peu plus courte que la précédente et en abaissant le fond de 3 mètres, ce qui nous fit parvenir à environ 23 mètres.

Le Puit

L’installation du chantier
Mais le plus surprenant fut nos découvertes. La transition fut brutale, car après une couche d’argile verte très difficilement pénétrable, car compacte et très collante, nous sommes arrivés sur une couche d’humus beaucoup plus facile à extraire du puits.
Dans cette couche, nous avons pu trouver des ustensiles, telle une meule de granit ou encore une pointe de métal. Nous y avons aussi rencontré un nombre important de fragments de céramique jaunâtre, recouverte d’une couche de verre (à l’intérieur), ainsi que le col entier d’une amphore de céramique rouge. Ainsi, nous avons recueilli près de 3.000 tessons de céramique dont nous avons pu extraire cinq sortes de bords dont la forme est particulièrement intéressante (document : 5 bords). La taille réelle de ces céramiques varie entre 28 et 34 cm de diamètre et entre 20 et 25 cm de hauteur. Elles sont datées, elles aussi, de la fin de l’époque gallo-romaine (IIIème siècle - IVème siècle après J.C.). N’étant pas parvenus au fond du puits et guettés par le découragement et la fatigue, nous avons décidé de faire finir le sondage par une entreprise spécialisée, qui, à notre grande surprise, n’eut, en tout et pour tout, qu’un seul mètre à creuser.
Début octobre 1996, nous avions donc totalement vidé le puits et étudié les matériaux et ustensiles extraits. Au fond, ni galeries ni trace de minerai.