Geneviève et Vincent souhaitent toujours rester dans le milieu agricole, mais lorsque le bail arrive à échéance, ils déchantent. La ferme n’est pas à relouer, elle sera reprise par les enfants des propriétaires. Faute de trouver une solution leur convenant, il faut prendre la décision de tout abandonner.
Ayant quitté le lycée de Châlons, je rejoins notre maman qui s’est remariée en novembre 1957. J’entre au lycée Chanzy à Sainte-Ménehould. Vincent et Geneviève trouvent un emploi dans une exploitation agricole. Roger est embauché comme chauffeur-livreur. Monique épouse Pierre, fils d’agriculteur, en octobre 1958.
Notre maman est à nouveau veuve en 1963. En 1970, elle décède à la suite d’un accident de la circulation. Elle avait 62 ans.
Ces quelques lignes, je les dédie aux orphelins de déportés de Clermont en Argonne et d’ailleurs, qui ont tous vécu la même souffrance.
Lettre émouvante s’il en est. Le père de famille fait face avec courage à l’adversité. Il témoigne à sa famille toute son affection, mais il ne manque pas d’indiquer les mesures à prendre pour maintenir l’activité de la ferme. A travers ces lignes, apparaît une famille soudée où règne chaleur et affection, famille qu’un drame va bouleverser.