Ce très beau poème a pour auteur un jeune homme de vingt ans, originaire des Ardennes.
Verdun, terre sacrée, creusée par la mitraille
Où sont morts innocents, des hommes grands et forts,
Verdun où les soldats parfois faisaient ripaille
Avant que de partir à l’assaut de la mort.
Vauquois, Fleury, Souilly, Douaumont, Les Eparges,
Autant de ces villages qui sentaient bon la France,
Brune terre de Meuse, emportée par l’orage
Rouge encore aujourd’hui du sang de l’innocence.
Ne les oubliez pas, jeunesse d’aujourd’hui
Ces hommes courageux que furent vos grands-pères
Et qui surent donner un sens au mot patrie,
De ces héros d’hier, vous pouvez être fiers.
Ils étaient comme vous des enfants de vingt ans
Ivres de leur jeunesse, conscients de leur âge
Comme vous, ouvriers, étudiants, paysans.
Ils rêvaient d’aventure et de lointains voyages.
La mort ne choisit pas l’âge de ses amants
Et le riche et le pauvre, et le beau et le laid.
Souvenez-vous enfants, ceux-là avaient vingt ans,
Qui partis un beau jour, ne revinrent jamais.
Ne les oubliez pas, jeunesse d’aujourd’hui
Ces hommes courageux que furent vos grands-pères
Et qui surent donner un sens au mot patrie,
De ces héros d’hier, vous pouvez être fiers.
Charleville-Mézières, le 19 mai 1976