Les ex-libris [1] sont des gravures personnalisées que les bibliophiles collent sur l’intérieur de la couverture de leurs livres, qui se trouvent ainsi personnalisés. Cette habitude, me semble-t-il s’est estompée. C’est bien dommage, car ces petites vignettes, souvent élégantes, parfois véritables œuvres d’art, nous donnaient un éclairage sur le propriétaire du livre et sur son environnement.
Madame Guy nous a transmis trois ex-libris de sa mère qui, comme elle, était propriétaire du fameux magasin Philbert et Bousselin. On peut les dater des années 1950, puisque Marguerite Philbert avait perdu son nom de jeune fille.
Celui de droite est bien dans la tradition des ex-libris : il représente Saint-Crépin et Saint-Grépinien, patrons des cordonniers. Or, Madame Philbert tenait dans ce « grand magasin » le rayon chaussures.
Celui ci-dessous est un bois sculpté d’après un dessin de Louis Pabst, un autre commerçant de la ville. Daté de 1949, il est intitulé « Sainte Ménehould vierge d’Argonne ». Il marque certainement l’attachement de la propriétaire du livre à sa ville et à sa Sainte Patronne.
Le dernier ne présente pas le même intérêt. Il est beaucoup plus passe-partout. Nous serions heureux de pouvoir publier d’autres ex-libris argonnais.