Notes :
(1) “ Le gérant du magasin « Goulet Turpin » s’appelait Maginot.
(2) “ Le magasin voisin (crèmerie) était tenu par M. Fortin.
(3) “ En face se trouvait l’épicerie des Antilles de M. Malfait.
(4) “ A côté, le marchand de chaussures se nommait Le Gay.
(5) “ M. Rossignol tenait la quincaillerie.
(6) “ M. Hammer tenait un magasin de vêtements.
(7) - La boulangerie Lejeune est aujourd’hui un magasin de pompes funèbres.
(8) “ Le café du centre était tenu par Mme Podevin.
(9) “ L’horlogerie-bijouterie Burger.
(10) “ M. Wallon vendait les journaux dont L’Union.
(11) “ Pierrot Régnier avait un magasin de peinture.
(12) “ La pharmacie Prin est devenue par la suite la Pharmacie du Château.
(13) “ Thiebault était le patron de l’hôtel Saint Nicolas.
(14) “ La boulangère est Mme Moreau et l’électricien M. Walch.
(15) “ Mme Crochet tenait l’épicerie libre service.
(16) “ Magasin d’optique.
(17) “ La boulangerie de la rue Florion était à l’époque tenue par les époux Guillement.

Janine Goyeux, la femme de Dédé, le fleuriste de la rue Chanzy, a retrouvé un amusant texte où les noms des commerçants de l’époque sont un prétexte à des jeux de mots. Un texte presque anonyme puisqu’il est signé « Le Tisonnier ».
Qui parmi ces commerçants a toujours boutique sur rue ? Il y a la bijouterie Burger, la boulangerie Moreau et en nom l’optique Péridon.
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Les petits potins de notre commerce local
« Il paraît que le gars du Goulet a perdu la ligne Maginot (1), il ne lui reste même plus un fortin (2). S’il a perdu la ligne, c’est qu’il est MALFAIT (3). Pourtant son voisin d’en face le beau, LE GAY Louis (4) ne fait qu’en rire, il chante même comme un ROSSIGNOL (5) malgré qu’à la ville de Menou on l’a HAMMMER (6) de voir LEJEUNE boulanger (7) toujours dans le pétrin. Il serait mieux certes chez sa voisine dans des PODEVIN (8) tout cela parce que le gars BURGER (9) leur remonte la pendule. Mais attention le petit WALLON (10) dit moi je suis pour L’UNION et le PIERROT rétorque en s’adressant à mon voisin pharmacien »Divisons pour REGNIER (11) ou nous sommes PRINS (12) de pus beau c’est de voir le p’tit THIEBAULT (13) à genoux derrière son bar implorant SAINT NICOLAS le suppliant de sauver ses pieds (Les pieds de cochons bien sûr). Pendant ce temps là, la boulangère d’à côté aux prises avec un électricien du voisinage lui criait « MOREAU WALCH » (14). Plus encore notre vieil épicier balançait un CROCHET (15) dans les yeux de son voisin en hurlant « PERIDON » ! ! ! (16).
Après quoi je me suis rendu chez la boulangère rue Florion qui s’est exclamé en me voyant : « C’en est assez, fermez les GUILLEMET ». (17)
> Février 1970, Le Tisonnier.
Il ne faut pas en rire : Le puits de la malchance
Il y a des personnes qui jouent de malchance, comme Louis Caquot de Auve dont Dominique Delacour nous a conté l’histoire dans le n° 60 de notre revue. Cela m’a rappelé l’histoire du Ménéhildien qui avait échappé au terrible incendie de la ville et qui eut quelques temps après un sort tragique.
Nous sommes en août 1719 : le plus grand incendie que la ville ait connu va détruire presque toute la ville basse. Ce soir du 7 août, les habitants de la ville n’ont pas le temps de s’endormir car de partout on crie « au feu ». Ce feu a pris au centre de la ville, du côté de la porte des bois ; comble de malchance, la France connaît à cette époque une grande sécheresse et un vent violent va entraîner les flammes du côté où il y a tant de maisons en bois à brûler.