Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Le carnaval à Menou dans les années 80.

   par John Jussy



On connaît des carnavals prestigieux, par leur ampleur, comme le carnaval de Nice, de Dunkerque, de Venise ou de Rio. Il y a toujours eu des carnavals en Argonne, plus ou moins importants, et avec des festivités différentes.
Le carnaval a néanmoins une base, qu’il ne faut pas oublier. Il y a d’abord les participants qui portent déguisements et masques, de façon à devenir anonymes et renverser, ou presque, l’ordre social et s’amuser. Et puis il y a « le bonhomme carnaval » qui doit être jugé en place publique, accusé de tous les maux supportés pendant l’hiver et mis à mort par le feu. Programme pas très réjouissant mais qui plaît, allez savoir pourquoi
C’est l’association « Vivre aux Vertes-Voyes » qui avait annoncé le renouveau du carnaval : c’était dans les années 80. L’association « des Habitants du Romarin » organisèrent alors leur propre carnaval pendant quelques années mais, s’apercevant que, vu la grande participation, ils paradaient dans des rues vides de spectateurs, ils s’associèrent aux Vertes-Voyes pour organiser un « carnaval ménéhildien ».






Chacun partait de son quartier, et tous se retrouvaient à la gare. Le journal l’Union du 17 mars 1982 titrait : « Grande première animée pour trois cents travestis venus de tous les quartiers ». Le carnaval était organisé par VVV (Vivre aux Vertes-Voyes) dont la présidente était Me Juen, UHR (Union de Habitants du Romarin) dont le président était John Jussy, mais aussi par l’UMCIA (Commerçants) dont le président était M. Pommier. Berger, hindoue, corsaire, Pierrot, Colombine ou encore mariés 1900, tous participaient en un joyeux défilé pour terminer à la salle polyvalente où un goûter était servi.
Mais le journaliste de l’époque terminait l’article en écrivant : « Pourquoi l’an prochain, comme on le fait dans tant de villes, ne brûlerait-on pas Carnaval à l’issue du défilé ? » Ce qui fut fait les années suivantes. Le dimanche 16 mars 1986, un bonhomme carnaval de presque 3 mètres de haut et tenant à la main droite un sceptre éphémère est transporté par les carnavaliers depuis le magasin que l’on nommait à l’époque SOCOMAR. Le bonhomme, fait de papier, carton et grillage, a été fabriqué par une équipe de bénévoles pendant plusieurs semaines.

Les costumés partaient en musique soit du Romarin, soit des Vertes-Voyes,
et se regroupaient à la gare.


Musique en tête, occupant toute la rue, les carnavaliers allaient jusqu’à la place d’Austerlitz où Monsieur Carnaval allait être jugé et brûlé en place publique, comme le veut la tradition.
Celui qui allait périr dans les flammes n’était qu’un mannequin, mais tous les participants en restaient bouchée-bée. Je me souviens avoir demandé aux musiciens de jouer à ce moment un air entraînant ; rien n’y faisait, c’était le silence troublé seulement par des crépitements de flammes.
Le succès du carnaval de l’époque, c’était le respect des traditions

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