Il y a seulement quelques mois, UBER, BLABLACAR, AIRBRD ne faisaient pas partie de notre vocabulaire quotidien et pourtant, incontestablement, il va falloir s’y habituer.
L’ubérisation est en marche et va transformer nos vies via la généralisation du haut débit. L’ubérisation de notre société n’arrive pas au hasard, elle répond à une attente de l’immédiat. Tout, tout de suite et à faible coût. Ce nouveau modèle de commerce remet tout en cause et court-circuite toutes les théories commerciales traditionnelles.
Néanmoins, si les avantages semblent dans cette période difficile une aubaine (dixit Jean Tirote, Prix Nobel d’économie) par la multiplication des petits boulots, des revenus supplémentaires, du travail varié, une souplesse d’organisation, elle peut devenir demain, sans législation suffisante, une autre forme d’esclavage, sans revenu fixe, une difficulté d’accès aux prêts, aux logements.
Cette précarité supprimera la limite entre vie professionnelle et privée avec toutes les conséquences que cela entraînera pour l’éducation des enfants, le devenir de la retraite, l’absence de contrat de travail et le débat sur les 35 heures passera aux oubliettes.
A vrai dire, l’employeur traditionnel disparaîtra pour laisser place aux travailleurs indépendants en grand nombre. Est-ce vraiment un rempart contre la pauvreté, est-ce une création de richesse ? La réponse appartient à chacun d’entre nous.
A mon avis, l’ubérisation n’est ni une catastrophe, ni un miracle, mais une évolution incontournable. Par contre il y a urgence à l’encadrer pour bien vivre ensemble toutes ces mesures, le conflit des taxis et des VTC en est la preuve.
J’ai rencontré récemment une famille parisienne férue de l’histoire de Louis XVI qui vient d’échanger pour trois jours son logement avec des Argonnais. Certes, c’est une nouvelle façon de consommer mais pour les hôtels, les gîtes, les chambres d’hôte, avouons-le, ce n’est pas l’idéal.
Y a-t-il création de la richesse ? Le débat est ouvert. En tout état de cause, les seuls gagnants dans l’immédiat sont les plates-formes et ceux à qui le temps manque..
Bonne lecture du n°70.
Patrick Desingly, Président
Assemblée générale de l’association
Mardi 26 avril 2016 à 18h 30
Mairie de Sainte-Ménehould
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