Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Dictons et proverbes

par Nicole Gérardot

   par Nicole Gérardot



C’est en feuilletant le livre de l’abbé Lallement « Folklore et vieux souvenirs d’Argonne » que je suis tombée sur le chapitre : « Proverbes et dictons ». Moi qui croyais en avoir trouvé beaucoup, je me suis aperçue que j’en avais oublié. La plupart ont une saveur de terroir qui décèle leur origine. Les autres sont devenus argonnais par l’usage. Le plus grand nombre se disaient en patois plutôt qu’en français.

- Petits enfants, petits tourments, grands enfants - Qui dort dîne.

- Mieux vaut être à la porte d’un hagnâ (geigneur), qu’à celle d’un vantâ (vantard).

- C’est au pied de l’arbre qu’on reconnaît le bouquillon (le bûcheron).

- Femme qui caquette ne vaut pas tripette.. - Après la soupe, un p’tit coup de vin, tire un écu au médecin.

- Assis haut parait plus qu’il ne vaut. Assis bas, parait peu de cas.

- Brebis qui bêle perd sa goulée. - C’est bien difficile de faire boire un âne qui n’a pas soif.

- Dans les vieux pots, la bonne soupe. - C’est la charité (maison de charité) qui se moque de l’hôpital.

- Il faut toujours regarder plus bas que soi. -La beauté se lèche mais ne se mange pas.

- Il est sec comme un biche-bou (pic-vert). “Il file comme une arbalète.

- Il a déjeuné comme un commissaire. (J’ai souvent entendu cette expression dans ma famille en me demandant pourquoi comme un commissaire. J’ai eu la réponse dans le livre. Il s’agissait des commissaires de la révolution que l’on devait nourrir lors de leurs déplacements).

- Il est droit comme mon bras quand je me mouche.

- En parlant d’un emporté : il a la tête près du bonnet, d’un effronté : il ferait baisser les yeux à la Vierge Marie, d’un vaurien : il ne vaut pas un pet de lapin, d’un qui nous fixe : on dirait que j’ai été à tes choux et l’autre répond : un chien regarde bien un évêque et ne le mord pas, d’un poltron : il aurait au c un grain d’oeillette, il en serait sorti de l’huile, à celui qui est pressé : la foire n’est pas sur le pont, , d’un enfant mal élevé : il ne délignera pas, d’un grand malade : il souffre les quatre martyres, d’un vieillard : il ne presse pas à baptiser, d’un père d’une jeune fille : il reçoit des coups de chapeau, à celui qui ne sait pas s’exprimer : si tu ne peux pas le dire, chante-le, de quelqu’un qui a des jambes grêles : il a des mollets de gaille, d’une chose qui sera ébruitée : ce n’est pas tombé dans un panier percé, d’un repas sans boisson : un repas de gaille, d’une chose qui ne se fait pas : ce n’est pas catholique, de la volaille : de la viande bout’neïe, de ce qui est en abondance : à recougn’musiau (jusqu’à la nausée).
Nicole Gérardot

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