Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Le Noël du « P’tit Cécel ».

   par Nicole Gérardot



Il s’appelle Marcel, mais dans la famille et à l’école tout le monde l’appelle « Cécel ». Il a sept ou huit ans. C’est le fils de pauvres cultivateurs. Il va à l’école du village et il sait bien lire. Le maître a été persévérant.

L’autre jour il lui est arrivé une mésaventure. Il était de service à l’école et remplissait les encriers. Dans un moment d’inattention, il a lâché la bouteille d’encre qu’il a rattrapée à temps. Quelques gouttes sont tout de même tombées à terre et sur sa blouse. Il a vite tout essuyé mais sa mère s’en est aperçu et il s’est fait gronder. Pauvre Cécel !

Le lendemain, il gelait, les garçons avaient fait une grande glissade dans une petite rue pentue. Ils s’élançaient chacun leur tour. Cécel est tombé et a fait un beau trou à sa culotte. Vous pensez s’il n’était pas fier quand il est rentré à la maison. Et le soir même, le maire a raconté à son père qu’il n’avait pas retiré son béret en le saluant !

Mais le petit garçon a tout oublié car dans quelques jours, c’est le 25 décembre. Que va lui apporter le père Noël ? Comme tous les enfants, il rêve le petit Cécel. Il aimerait une voiture à pédales ou une voiture de pompiers, ou si c’est trop cher, un jeu de petits chevaux, une toupie, un traîneau.

Le 24 décembre est arrivé. Cécel met ses galoches près de la cheminée avec deux carottes et de l’avoine pour l’âne du Père Noël. Le lendemain, à peine éveillé, il se précipite Pas de paquets ! Les carottes, l’avoine ont disparu et dans les galoches il y a une trique !
Pauvre petit garçon, quelle déception ! Ses rêves s’évanouissent. Alors les larmes aux yeux, très en colère, il attrape la trique et la lance dans le conduit de cheminée en criant : « Tiens, vieux bonhomme, j’nen veux pas d’ta trique ! » (Je crois même qu’il a employé un mot plus grossier)
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Certains parents n’étaient pas tendres à cette époque. Je ne sais pas si notre petit Marcel a eu des cadeaux les années suivantes.

Nicole Gérardot, (tirée d’une histoire vraie)

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