Roger Berdold, qui était directeur de l’hôpital à écrit un poème en hommage à
Sœur Marie-Gustave Kieffer, sœur de la congrégation des Sœurs de St-Charles
Responsable du Foyer d’hébergement du Centre hospitalier de Sainte-Ménehould.
La fille Kieffer a grandi sous les yeux de sa mère,
Rayonnante et sereine, ignorante du mal.
Sur son front couronné de mystère,
Planaient des songes d’idéal.
Elle passait sa vie au calme, le lent murmure
Du Doubs répandant l’enchantement berceur.
Blanche comme le lys, la Dôloise à l’âme pure
Vivait de trois amours : Sa mère, la nature,
Et le Dieu qu’invoquait son cœur.
C’est près du feu qu’on tisonne
Quand la terre du Jura revêt un pâle vêtement
Et que le clocher de l’Eglise sonne,
Que notre sœur plonge dans le recueillement.
"Pauvreté, pauvreté, je ne te quitte pas.
Des richesses, je crains les funestes appâts.
Charité, charité sera ma devise.
Voilà les règles auxquelles je serais soumise".

Indifférente au bruit comme à la solitude
Et sans autre pensée que celle du labeur,
Suzanne va, d’un pas égal, rythmé par l’habitude,
Au couvent de St Charles rejoindre les sœurs
Et devenir Sœur Marie-Gustave.
Nancy, Maxéville, Vaucouleurs
Furent vos destinations.
Puis un jour de 1970 vous arrivâtes en pleurs
Dans votre nouvelle affectation.
Ste-Ménehould, capitale de l’Argonne vous adopte.
Jurassienne vous étiez, Argonnaise vous devenez,
Croyant qu’il s’agissait de la dernière étape,
Mais, voilà, le départ est à nouveau programmé.