Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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La page du bouquiniste

Hommage aux soldats de la famille Sautier

Léon Sautier, un poilu mort en Argonne

   par Christine Francart



Voilà un livre sur la guerre 14-18, un livre qui raconte l’histoire d’une famille décimée par les combats, et un livre qui nous mène en Argonne.





Claude Parisot a écrit un livre en hommage aux soldats de la famille Sautier, une famille comme tant d’autres, nombreuse et meurtrie par la Grande guerre. La grand-mère paternelle de l’auteur était Léontine Sautier ; sixième enfant de cette grande famille, Léontine épousera après la guerre Sosthène Parisot, un poilu qui avait été blessé pendant les conflits. Les soldats dont on va parler dans le livre sont donc les frères de sa grand-mère.
Dans cette fin du XIXe siècle, Jean Sautier et Marie-Célestine Fol eurent 10 enfants, 5 garçons et 5 filles. Les garçons, Eugène, Laurent-Joseph, Léon, François et Marius auraient pu avoir une vie paisible si la guerre 14-18 n’allait bouleverser leurs destins : Léon, François et Marius vont participer aux combats, seul François rentrera, blessé.
Claude Parisot a fait un gros travail de recherche, n’hésitant pas à venir au cimetière militaire de Sainte-Ménehould.


Elle écrit : "Lorsque je passe devant un monument dédié aux morts de cette guerre si meurtrière, je me dis que derrière chaque nom inscrit, il y a un homme dont j’ignore tout. Le plus souvent, les gens passent devant ces monuments sans même les voir. Pourtant chacun de ces hommes est parti à la guerre avec courage et je pense que chacun d’eux devait aimer la vie. Cette vie ils l’ont perdue afin que nous
vivions libres. Certains ont été oubliés, mais d’autres ont laissé des traces dans notre mémoire et dans notre cœur".







L’ouvrage est très joli, très aéré, comporte une partie photos de famille et une partie récits de guerre. Et l’on suivra les 3 soldats dans leurs déplacements, depuis le front de Champagne jusqu’aux Eparges, dans la Meuse, près de Verdun.
Et l’Argonne ? C’est Léon qui nous y amène. Léon était né en 1886 à Valleiry en Haute-Savoie ; garçon de café de profession, il ne restera pas comme ses frères au pays et ira même en Angleterre. Mais voilà, à 31 ans, le matricule 802 arrive avec le 299èRI sur le front de Champagne et participe aux combats de la Main de Massiges. Le régiment continue son avance vers Cernay-en-Dormois, mais le 27 septembre Léon est grièvement blessé. Transporté à l’hôpital provisoire de Villers-Daucourt, il mourra le lendemain. C’était le 28 septembre 1918, à peine deux mois avant la fin de la guerre. Léon repose à la nécropole nationale de Sainte-Ménehould.
Voilà donc un témoignage intéressant car, pour les combats d’Argonne mais aussi pour Villers-Daucourt, car si on connaissait l’existence de la gare, dont il reste encore des vestiges, on avait peu de renseignements sur cet hôpital militaire. Reste à nous Argonnais à continuer nos recherches.
Christine Francart


Claude Parisot ne vend pas son livre mais l’ouvrage peut être consulté à l’office de tourisme.

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