Jusqu’en 1960 il y avait beaucoup de lapins de garenne que l’on considérait un peu comme des nuisibles tant ils causaient de dégâts aux cultures. Ils se reproduisaient vite mais une maladie très grave, la myxomatose, apparue dans les années 1950, les a décimés et a également
touché les lapins domestiques. Il m’est même arrivé d’en tuer un en voiture en 1963.
La chasse aux lapins se pratiquait en plaine. Mais comme les lapins vivaient dans des terriers, il fallait les en faire sortir. Le chasseur partait donc avec une caisse contenant un ou plusieurs sieurs furets. Ces furets, il les lâchait dans les terriers où se cachaient les lapins. Après avoir lâché un furet dans le trou, le chasseur en fermait l’entrée avec une sorte de filet qu’il fixait au sol puis il attendait. Le furet poursuivait le lapin pour le saigner, mais celui-ci se lançait vers la sortie de son terrier fermée par le filet.
Vite, alors, le chasseur attrapait le lapin prisonnier du filet puis l’assommait d’un
coup de poing derrière les oreilles et remettait le filet en place en changeant d’endroit.
Il pouvait revenir chez lui avec une dizaine de lapins. Il arrivait parfois que le lapin ne veuille pas sortir de son terrier. Alors le furet le saignait puis s’endormait. Inutile d’attendre que le furet sorte. Il fallait que le chasseur revienne le lendemain, souvent avec une pelle et une pioche pour récupérer son furet.
Si je connais si bien ce type de chasse, c’est que je l’ai pratiqué à Hans chez des cousins. Un soir, en repartant en voiture à la caserne de Mézières j’ai donc tué un lapin du côté d’Autry (08).
Denis Marquet
Sources : souvenirs personnels et internet.