Il est né le 22 mars 1749 à Verrières (51) et mort à Bruxelles (Belgique) le 9 janvier 1793.
Il fait ses études, d’abord au collège de Sainte-Ménehould, puis son droit à Paris et, devenant avocat, il s’installe à Châlons sur Marne. A son nom Buirette, il ajoute « de Verrières » après avoir acheté en 1774, la seigneurie de Verrières-sur-Aisne.
Lettré et historien on lui doit entre autres « L’ode dur les embellissements de Châlons sur Marne », « L’éloge historique de Châlons sur Marne » et en 1783 « Les Etats de Champagne ».
Pendant la Révolution, il se lie à ses confrères avocats de Châlons : Louis-Joseph Charlier, Pierre-Louis prieur, qui deviendront des Conventionnels. Au début de 1789, il quitte Châlons pour Paris et s’engage dans la Révolution. Il entre au Club des Cordeliers. Il écrira « L’ami du peuple » et créera le périodique « L’ami de la Loi » en 1791. Il est un des meneurs lors de la manifestation du 5 octobre 1789 quand les femmes de Paris vont à Versailles pour ramener la famille royale à Paris. Il participe à la rédaction de la Pétition du Champs de Mars du 17 juillet 1791 et sera enfermé plusieurs mois.
Chargé de l’organisation de la Gendarmerie Nationale, il a rédigé en 1790 un « Plan d’organisation de l’armée parisienne ». En juillet 1792 il lève un corps de 4000 volontaires qui seront enrôlés par décrets dans la nouvelle Gendarmerie nationale à pied. Le 11 août, il est nommé Commandant de la garde de Paris et colonel commandant le corps de la Gendarmerie Nationale. Le 21 novembre 1792, il participe à la bataille de Jemmapes contre l’Autriche. La Belgique est occupée et la ville de Anvers est prise le 26. Il est immédiatement nommé gouverneur militaire de la ville qui le surnommait alors le « Bossu », du fait de son infirmité : il avait 2 bosses et en parlait parfois avec humour en déclarant :« J’en réponds sur mes deux bosses ».
Il entreprend ensuite de promouvoir les idées révolutionnaires mais meurt subitement à Bruxelles le 9 janvier 1793. Son corps est aussitôt transféré à Anvers où il sera inhumé le 13 janvier dans la cathédrale. La légende dit que son corps fut exhumé par les Anversois et jeté dans l’Escaut. Son cœur sera apporté à Paris et restera plusieurs mois dans la salle des Cordeliers, à côté de celui de Jean-Paul Marat.
Son portrait est conservé au musée Carnavalet à Paris. A Châlons son souvenir est perpétré : une rue« Buirette de Verrières » a été inaugurée le 27 janvier 1932 et à Verrières il y avait un groupe scolaire « Buirette ».
Denis Marquet
Sources : Commune de Verrières “ Etat civil “ Internet.