Mâcon : c’est la ville qu’avait choisie Jean-Baptiste Drouet pour finir sa vie tranquillement sous un faux nom
car, avec le retour de la monarchie, « l’homme de Varennes » était très recherché. C’était en 1817.
A sa mort en 1824, Drouet fut enterré au cimetière Saint-Brice de la ville sous le nom de Troué, nom déformé qu’avait prononcé sa compagne. Mais le maire de l’époque a su rectifier l’erreur.
La tombe de Drouet a disparu dans les années 70, dans le cadre classique de relèves de sépultures ; dans ces années-là, il faut croire que peu de gens s’intéressaient à l’Histoire. Dans le livre « Mâcon de A à Z », (éditions Sutton, 2011) édité par le Club cartophile mâconnais, deux pages sont consacrées à Drouet ; l’auteur a écrit : « Né à Sainte-Ménehould le 8 janvier 1863, Jean-Baptiste Drouet est une figure mâconnaise peu connue aujourd’hui » Bel hommage pour un homme qui ne vécut que quelques années dans la ville.
Aujourd’hui, Mâcon veut se souvenir de cet homme qui avait choisi cette ville plutôt qu’un pays étranger, pourtant plus sûr. Dominique Spay, de la société d’études mâconnaises a donné une conférence le mardi 17 mars sur la vie de Jean-Baptiste Drouet. A l’heure où nous avons imprimé notre revue, nous n’avions pas de compte-rendu de cette conférence ; mais un livret sera édité et des exemplaires nous seront envoyés.
Une idée avait été discutée au cours de nos réunions : poser une plaque commémorative à l’entrée du cimetière, notre association pouvant participer financièrement. Cette idée avait déjà germé à Mâcon et l’auteur du livre écrivait encore : « Si l’homme n’est pas des plus attachants, il appartient à l’histoire de France et une plaque pourrait rappeler sa présence pendant sept ans à Mâcon ».
Aujourd’hui Dominique Spay nous apprend que la municipalité devrait se charger de cette opération courant mai.
Une plaque qui devrait rappeler qu’ici était la tombe d’un Ménéhildien réfugié à Mâcon, un homme qui était au cœur de l’action lors du malheureux voyage de Varennes quand la monarchie avait déjà un pied dans la tombe.
John Jussy