Un séjour à Paris, un tour dans les musées, une visite au Panthéon, là où sont tous les grands personnages. Une déambulation dans la crypte, ici la tombe de Victor Hugo, là Simone Veil et puis le sarcophage de Pierre Brossolette. Tiens, voilà un nom connu à Menou. Le nom de Pierre Brossolette a été donné à une rue, entre la rue Florion et la rue du Milanais. Si beaucoup de noms comme Menu, Zoé Michel ou encore Gaillot Aubert ne concernent que l’histoire locale, celui de Brossolette nous rappelle la Grande histoire, la résistance. D’ailleurs cela est mentionné sur la plaque de rue : « Héros de la Résistance ». Baillon, dans son livre d’histoire locale a écrit : « Rue Brossolette : du nom d’un résistant de la guerre 1940. Cette rue était anciennement la continuation de la rue du Paradis appelée rue du Milanais. »
Pierre Brossolette était journaliste, homme politique. Au début de la guerre il a été mobilisé sous le grade de lieutenant au 5èrégiment d’infanterie ; il fut même nommé capitaine avant la défaite. Après la mort de Jean Moulin, il participe à la réorganisation de la Résistance, en compagnie de Bouchinet-Serreules, Bingen et Bollaert.
C’est avec ce dernier qu’il voulut, en 1944, gagner l’Angleterre pour rejoindre le général de Gaulle mais le bateau échoua près de la pointe du Raz. Arrêté, reconnu le 16 mars, il est transféré le 19 mars au siège de la gestapo à Paris, avenue Foch, interrogé et torturé. Il réussit cependant à sauter par la fenêtre du 4èétage et meurt le 22 mars sans avoir parlé. Il avait 40 ans. Pierre Brossolette fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise le 24 mars. C’est le 30 août 1946, lors de la commémoration du 2èanniversaire de la libération de la ville qu’eut lieu l’inauguration de la rue Pierre Brossolette qui est entré au Panthéon le 27 mai 2015.
La drôle de plaque de rue :
Tout à fait étonnante cette plaque de rue au nom de Pierre Brossolette car les deux dates sont fausses. Il n’est pas né en 1905 mais en 1903, le 25 juin, et il est mort non pas en 1943 mais en 1944.