La Résistance, c’est une partie méconnue de la seconde guerre mondiale ; si on connaît la tragédie du Vercors, que sait-on de la résistance en Argonne ? Denis Marquet, Argonnais qui fut instituteur à Verrières, a dressé une liste des groupes de résistance en Argonne.
Qui sait également qu’un monument dédié à « Ceux de la résistance 1940-1945 » se trouve sur la route de Vienne-la-Ville à Vienne-le-Château ?
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Le 18 juin1940, le général de Gaulle, depuis Londres, appelle les Français à résister à l’occupant allemand et crée la France Libre. En janvier 1942, il envoie Jean Moulin en France avec mission d’unifier la résistance intérieure qui comprenait de nombreux réseaux. Les résistants, qu’ils soient Français ou étrangers, hommes ou femmes, aussi appelés des maquisards, ont joué un rôle important avec les sabotages, les renseignements. Ces résistants se sont appelés des F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur).
Les résistants étaient groupés en de nombreux réseaux. Ceux de l’arrondissement de Sainte-Ménehould, le « Maquis Paulus », formé de 3 groupes :
- Le Groupe Alsace, 49 hommes, chef Lucien Picq.
- Le Groupe Champagne, 29 hommes, chefs Roger Jacquemet, André Oudet, Jacques Yanou.
- Le Groupe Argonne, 44 hommes, chefs Guy Gravier, Edouard Daignière, Robert Cadet.
Le Groupe Argonne comprenait 49 hommes à Ste-Ménehould, chef Maurice Jaunet ; 14 hommes à Florent-en-Argonne, chef Louis Mulon ; 29 hommes à Ville-sur-Tourbe, chef Roger Henry ; un groupe à Vienne-le-Château, chef Paul Besançon ; 18 hommes à Villers-en-Argonne, chef Marcel Pierre dit Méry.
Les Résistants ont joué un rôle important dans le renseignement, le sabotage. Certains ont été torturés, fusillés ou déportés. Une stèle, sur le bord de la route près de Vienne-le-Château, porte le nom des 104 Résistants du réseau Argonne.
Denis Marquet
Sources : « Ceux de la Résistance Argonne-Marne »
Editions Impression Nouvelle ; Epernay.