Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Les dames de la fontaine.

   par John Jussy



Qu’elles sont jolies les dames de la fontaine Wallace, les cheveux bouclés, les bras nus dans une grande robe nouée au niveau des seins et qui leur tombe jusqu’aux pieds. Ce sont des cariatides.

En architecture, les cariatides sont des dames qui soutiennent un entablement ; on en trouve beaucoup dans les temples grecs et romains. Quand c’est un homme, on parle d’atlante.
Les dames de la fontaine ont un nom : elles se nomment : Bonté, Simplicité, Charité et Sobriété. Simplicité et Sobriété ont les yeux fermés, Bonté et Charité ont les yeux ouverts, mais il est bien difficile, dans les deux dames aux yeux fermés, de savoir qui est Simplicité et qui est Sobriété, tout comme de savoir qui est Bonté et qui est Charité. Les cariatides représentent aussi les saisons : Bonté c’est l’hiver, Simplicité le printemps, Charité l’été et Sobriété l’automne, ce qui fait que le printemps et l’automne ont les yeux fermés. Où est le symbole ?

Les quatre dames sont toutes différentes, déjà dans leur regard, mais aussi dans leurs vêtements : le corsage n’est jamais le même, les plis de la robe non plus.

Ces statues sont dues au sculpteur Charles Auguste Lebourg, un Nantais qui a travaillé pour Richard Wallace. Après la guerre de 1870, il fallait donner à boire aux Parisiens ; aussi le philanthrope anglais Richard Wallace a fait édifier ces fontaines dans les rues de Paris. Mais on trouve de ces fontaines dans toutes les villes de France. Il fallait qu’elles soient assez grandes pour être vues, pas trop pour s’intégrer dans le paysage, et qu’elles soient belles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces fontaines sont élégantes.

Les cariatides sont souvent peintes en vert, comme celles de la fontaine ménéhildienne, mais il y a des fontaines arborant des couleurs jaunes ou rouges.




Imaginons maintenant un passant se saisir du gobelet pendu par une chaîne à la fontaine et boire l’eau qui coulait en mince filet entre les jolies dames. Simple, pratique, mais avec un gobelet qui passe de bouche en bouche, pas très hygiénique à notre époque. Les gobelets ont été supprimés en 1970.

John Jussy

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