Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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En parcourant le chemin de grande randonnée« GR14B ».

En Argonne Champenoise.

   par Jean-Louis Le Hingrat




Nous avons donc suivi le chemin de grande randonnée, GR14b. Cet itinéraire pédestre, réalisable en Vélo Tout Chemin (VTC) sur une grande partie, amorce son entrée en Argonne champenoise par le Bois Madame à Saint-Mard-sur-le-Mont.
 


À proximité du Chatelier, nous croisons l’ancienne ligne ferroviaire n°6 allant de Révigny-sur-Ornain à Amagne-Lucquy, évoquée par John Jussy dans son article « La ligne de chemin de fer Nord-Sud » (septembre 2014).


Une maison de garde-barrière en ruine est l’un des premiers vestiges sur notre parcours de ce passé ferroviaire.
Peu après, d’autres suivent avec l’ancienne gare de Givry-en-Argonne, devenue une maison d’habitation, un hall de marchandise, maintenant hangar d’entreprise, et les deux châteaux d’eau partiellement écroulés et recouverts de végétation.

Nous entrons à Givry-en-Argonne par la Queue de l’Etang pour arriver sur la Place de la Halle. Le chemin se poursuit en bordure de pâturages pour nous emmener pour une courte incursion en Forêt de Belval.



À proximité de la Neuville-aux-Bois, à l’orée de la forêt, nous découvrons une chaine de quatre étangs. Ce sont les étangs de Haut, l’Ami, des Nonnes et de Perceval. Un agréable chemin, dominant l’Ante, descend jusqu’à la rivière pour la traverser.

Le Vieil-Dampierre nous attend. Pour l’occasion, nous nous déroutons pour découvrir la butte féodale. A proximité, proche de l’église, veille Marie, la cloche tombée lors de la tempête de 1999, aujourd’hui statique mais toujours présente.

Nous reprenons notre chemin le long de l’Ante à l’ancienne halte ferroviaire avec le vaste espace de l’ancien ballast, maintenant enherbé. L’itinéraire suit ce tracé où plusieurs étangs se dévoilent de chaque côté et nous conduit à Ante. Des traces d’habitation datant du néolithique (Horizons d’Argonne n°27) ont été découvertes sur le plateau dominant la vallée de l’Ante.



À chaque extrémité de cette portion, sur les poteaux indicateurs est apposé le balisage des chemins allant vers Compostelle. Il s’agit de la Via Arduinna en provenance de Belgique, un itinéraire oublié et de nouveau référencé.


Un chemin vicinal asphalté s’orientant au Nord-Est sert de liaison pour s’approcher du massif de gaize. Villers-en-Argonne nous accueille au pied de son église. L’Aisne est toute proche, nous empruntons la rive gauche de la vallée avec au bas de la côte, la chapelle et la source Sainte-Geneviève. A Châtrices, tout comme la rivière qui vient butter contre le massif de gaize, nous amorçons la forme du méandre. Châtrices, lieu d’une ancienne abbaye, dont seul subsiste une vaste cour, un site décrit par Nicole Gérardot dans Le Petit Journal de Menou et ses voisins n°90.




L’Ante et L’Aisne se rejoignent bientôt vers le Pont des Bergers où, une nouvelle fois, le chemin se confond avec l’ancienne ligne n°6 jusqu’à la Côte Billon. À Verrières, les piles de bois nous annoncent une industrie locale bien connue, l’entreprise Henin. Il faut ensuite se faufiler dans le Goulot de Norval, passer sous l’imposant viaduc de l’A4 et se dire que l’Argonne à un relief marqué dont nous pouvons apprécier la qualité paysagère. Le GR14b n’entre pas dans le bourg de Sainte-Ménehould, mais continu de rappeler le passé ferroviaire avec la jonction à la ligne n°5 en service jusqu’en décembre 2013. Nous suivons ce tracé sur quelques hectomètres sous la Côte Billon en longeant le Vallon Géraudel. Ensuite, nous attaquons la principale montée pour nous élever à 223 m sur le massif de gaize à la Grange-aux Bois. La fin de la montée est marquée par le Chêne Creux.



La Voie de la Liberté (D3) est traversée pour s’engouffrer dans le massif forestier par la Forêt de Valmy. Le franchissement du ruisseau du Guinaumont, un ru issu de la Côte de Biesme barre le chemin pour nous donner un nouvel aperçu du relief accidenté du massif argonnais et ses multitudes gorgeons pas toujours aisés à franchir. Le chemin remonte le gorgeon pour remonter sur le plateau. C’est une étroite bande de terre plate traversé par le chemin de La Grande Tranchée, déchirée sur les deux versants par la naissance de nombreux rus où l’eau à fait son œuvre d’érosion. Il convient de quitter un moment l’itinéraire balisé pour suivre le panneau indiquant le Fau de Valmy et admirer cet arbre remarquable, mais aussi la vue sur la Vallée de la Biesme.
C’est par l’une de ces gorges que nous effectuons la descente vers la Biesme, La Gorge aux Loups avec à mi-pente la traversée de la ferme de Maison Dieu. Notre voyage s’arrête ici, sur le pont traversant la Biesme, cours d’eau ô combien symbolique pour les Argonnais depuis le Traité de Verdun en 843. Le GR14b s’attaque ensuite à la montée vers la Haute-Chevauchée et retrouve le GR14 à Lochères. Le chemin continue...

Jean-Louis Le Hingrat
Bibliographie
https://www.viaarduinna.org
John Jussy, La ligne de chemin de fer nord-sud, Le Petit Journal et ses voisins d’Argonne, septembre 2014. - François Delaître, La gare de Sainte-Ménehould du temps de sa splendeur, Le Petit Journal et ses voisins d’Argonne, décembre 2008.

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