Les miracles attribués à Rouin.

Détails du vitrail de Passavant-en-Argonne

Déjà dans le récit précédent, on a vu Rouin guérir le seigneur Austrésius et sa fille Bana. Mais d’autres miracles sont attribués au saint de Beaulieu.

Austrésius et sa fille Bana :
Austrésius, seigneur des lieux, qui avait chassé Rouin de Vaslogne, fut atteint de la lèpre. Femme et enfants moururent, sauf sa fille Bana. Ayant appris le miracle de Resson, Austrésius, revenu à de meilleurs sentiments, attendit Rouin qui arrivait de Rome. Rouin guérit alors le seigneur et sa fille.

La source de Resson :
Rouin revenait de Rome et arrivé à Resson (près de Bar-le-Duc) il fut pris d’une grande soif. En plantant son bâton de pèlerin dans la terre, il fit jaillir une source dont il put se désaltérer de l’eau fraîche. Le livret « Légende de l’Argonne » dit : « Les eaux fraîches ne se sont pas taries après des siècles, et, par tradition, le bassin continue d’être paré et fleuri par deux vierges. »
La suite de l’histoire, dans le livret « internet » de Beaulieu : « les campagnards accoururent et contemplèrent cette merveille et le saint, profitant de leur religieuse émotion, achète pour y bâtir une église la terre où la source avait jailli. »
Mais comment payer ? « mais trop pauvre pour en payer le prix à la veuve qui possédait le champ, il s’adresse de nouveau à Dieu et, dans le sable même de la fontaine, récolte assez d’or pour s’acquitter de sa dette. »
Nous avons contacté la mairie de Resson, sans réponse à ce jour…

La veuve d’Hargeville :
Une veuve du village d’Hargeville avait une grave maladie. Elle avait appris les miracles attribués à Rouin et elle supplia le saint de venir dans son domaine. Rouin arriva, fit des prières pour sa guérison et soudain la veuve se trouva en bonne santé. Elle voulut que son bienfaiteur soit son héritier, et fit aussitôt rédiger les actes… Hargeville est un village de la Meuse, au nord de Bar-le-Duc.

Le gamin de Beaulieu :
Une noble dame venait souvent prier à l’église du monastère avec son fils. Rouin vit cet enfant si pieux, l’aima et lui donna l’habit religieux. Quelque temps après, le gamin fut atteint d’une terrible fièvre. Rouin, qui avait autant de douleur que la mère, demanda que l’on porte le cadavre devant l’autel de saint Maurice et, après un temps de prières, l’enfant revint à la vie. C’est à partir de ce moment que le pèlerinage à l’autel de saint Maurice prit beaucoup d’importance.