Retrouvé par notre secrétaire, Jean Pierre Wuillaume, un article du journal ’L’illustration« de mars 1887, intitulé »Les fortifications de Sainte-Ménehould en démolition".
La plus grosse erreur, c’est de donner le nom de « Château-sur-Seine » à la ville. Il aurait fallu écrire « Château-sur-Aisne », nom cependant contesté par certains historiens.
Deuxième erreur : il est écrit « lors de la bataille de Valmy, la ville fut occupée par les Prussiens ». Les armées ennemies venant de Verdun ont été arrêtées à la Côte de Biesme, position alors facile à défendre. Puis les ennemis sont passés au nord par le défilé de Grandpré avant d’affronter les Français à Valmy. Jamais Sainte-Ménehould ne fut occupée. Dumouriez y avait son quartier général, même si certains situent ce QG au château de Braux-Sainte-Cohière.
Troisième erreur : « Ces remparts furent construits vers l’an 500 pour défendre les habitants… contre les hordes d’Attila ». La bataille des Champs catalauniques eut lieu en 451 et Attila mourut en 453… Le château d’origine, « sans doute fortifié par l’art de la nature » (Buirette page 35), fut reconstruit sur les ordres de Drogon, duc de Champagne, au VIIe siècle.
Pas facile d’écrire sans faire d’erreurs ; mais il y a ceux qui n’écrivent pas qui ne se trompent jamais.
L’auteur parle aussi d’un temple d’Isis sur le rocher. Des historiens disent que ce temple était dédié à Isis ou à Diane, avec une préférence pour Diane, déesse de la chasse, vu les forêts qui entouraient la cité.
Les remparts ? En cette fin du XIXe siècle, cela fait bien longtemps que les fortifications n’existaient plus dans leur ensemble : le dernier élément qui attendait sa destruction fut la porte à mi-côte, une porte à l’emplacement des actuels escaliers, qui permettait d’accéder à la ville haute. C’est le terrible incendie de 1719 qui fut le départ de la disparition de ces remparts.
Le dernier siège de la ville eut lieu en 1653 : les troupes de Louis XIV voulaient reprendre la cité au prince de Condé, le frondeur, qui avait assiégé et pris la ville l’année précédente.
Les deux dessins représentent ce bras de l’Aisne qui longe la « rue des remparts ».
La passerelle permet d’accéder à cette bâtisse nommée « la Folie ». L’église Saint-Charles était en construction, les travaux ayant commencé en septembre 1879.
J.P. Vuillaume, John Jussy