Un article peut en amener un autre : c’est le cas pour ce poème écrit par Paupette et retrouvé par Dominique Delacour. C’était donc la « guerre », car à Sainte-Ménehould, il y a toujours eu le clocher de l’hôpital, le clocher du château et le campanile de l’hôtel de ville.
Cette petite tour placée en haut du fronton de la mairie est-elle un campanile ? Un campanile est « une tour renfermant des cloches destinées à appeler les fidèles à la prière ». Mais ce peut être aussi « une tour lanterne ajoutée », comme c’est le cas ici.
Alors, en photographiant ce campanile, en agrandissant la photo, une surprise nous attend : dans la tour lanterne, il y a trois petites cloches, dont celle du centre plus grande que les deux autres… De mémoire de Ménéhildien, je n’ai jamais entendu sonner les cloches de la mairie.
Ironie de l’histoire, le clocher de l’hôpital [1] a été vendu et l’horloge ne fonctionne plus ; à la mairie, les aiguilles sont coincées sur 17h 08 et le campanile attend, comme le reste de la toiture, une rapide restauration. Quant aux cloches du Château, elles donnent toujours l’heure et annoncent aussi les cérémonies.
Si on était dans un film de Don Camillo, on dirait que c’est l’église du Château qui a gagné… Dernière remarque, la vieille dame sur la butte n’a pas et n’a jamais eu, contrairement à bon nombre d’églises, une horloge avec un cadran.
John Jussy