Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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Editorial

Les vanités.

   par Patrick Desingly



Le hasard des rencontres et la passion des collectionneurs nous amènent à côtoyer parfois des personnes fort différentes et souvent passionnantes.
Comme chacun sait, la vanité est un péché mais c’est également un genre pictural consacré depuis le 17e siècle qui a ensuite donné naissance à une multitude d’objets symboliques rappelant la précarité de la vie et des plaisirs terrestres.
C’est en Argonne meusienne que j’ai rencontré ce passionné d’objets de curiosité qui n’a pas hésité à me l’expliquer.
Dans cette maison aux extérieurs souriants, on trouve, en entrant, un crucifix dans un autel, un crâne revêtu d’un casque, un bouquet fané et autour de ce tableau posé sur une table, des multitudes d’objets. Un tableau de nature morte qui rappelle l’inéluctabilité de la mort et la futilité des plaisirs de ce monde.
Il m’explique alors avec passion le sens des vanités : la vanité des plaisirs, la vanité du savoir, les livres et instruments scientifiques, la vanité des richesses et du pouvoir, l’argent, l’or, les bijoux, les pièces de collection, la vanité des plaisirs, les vins, les cartes à jouer, jeux divers.
On passe ensuite à la fragilité de l’existence, à son caractère éphémère, squelette, crâne, sablier, montres, fleurs fanées, mets et vins à moitié consommés, bougies éteintes. La résurrection et la vie éternelle, épis de blé ou couronnes de laurier, enfants joufflus.
Sur une commode sont disposés des grains de chapelet, copie ou originaux de 3 cm environ, en biface, d’un côté le Christ et de l’autre côté une tête de mort.
A côté de la commode, au dos d’une porte, est accroché un sablier en bois et verre pour rappeler la fragilité de l’existence. A côté, un bâton de peste en bois laqué noir et blanc, surmonté d’une tête de mort. Les bâtons étaient jadis placés à l’entrée de la maison afin de signaler qu’elles étaient infectées.
Intarissable et passionné dans son domaine, il m’avoue être hollandais d’origine et être tombé dans cette passion très jeune. Il m’avoue humblement rêver de posséder un tableau de Jean Fris, hollandais comme lui, le Picasso des Vanités, mais dans ce cas, nous passons de quelques euros à des milliers, voire davantage.
Le monde est riche et diversifié, fort heureusement, à chacun son style et sa passion. A nous de méditer cela.
Bonne lecture !
Patrick Desingly, Président.

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