Nos poilus de la grande guerre étaient privés de présence féminine depuis de longs mois, lorsqu’ils étaient relevés, appréciaient les frais minois. A Menou, Marie Pignon, bien sage jeune fille de vingt ans, faisait tourner les têtes et battre les cœurs. C’était la charmante vendeuse de la pâtisserie Brulfer. Il lui arrivait même de recevoir des poèmes que son fils, Michel Hussenet, ancien maire de Braux Ste Cohière, a gardés.
A Miss Mary, 25.04.18
Jadis, nous ne pouvions plus
Supporter l’horreur de la guerre,
Mais vous avez su nous distraire
Quand chez vous nous sommes venus.
Alors, oubliant nos misères,
Nous autres, les pauvres poilus,
Nous avons, malgré les obus,
Trouvé notre vie moins amère.
Miss Pitchounette n’a pas peur ;
Son chocolat, sa bonne humeur
Et sa gaieté, tout nous attire.
Chez vous, l’accueil est enchanteur
Et pour nous réchauffer le cœur,
Rien ne vaut votre gai sourire.
Ecrit par un client inconnu