IL SE SOUVIENT DE SON GRAND-PERE
---------Je pense qu’un jour, un article souvenir pourrait être rédigé sur mon grand-père, Robert SCHANDELER et sa famille (8 enfants “ 28 petits enfants) et son épouse Gilberte, née BUSSY et HUCHER, qui était poétesse (prix national) et musicienne. Son père, Emile BUSSY fut « un grand personnage » de la préfectorale (chef de division à la Préfecture de la Marne) et son grand-père, Nestor HUCHER, négociant en bois (Chevalier de la Légion d’Honneur) était aussi très connu à Sainte-Ménehould.
---------Robert SCHANDELER, ingénieur divisionnaire des Ponts et Chaussées, très humain et estimé par ses collaborateurs, a dirigé entre autres, les travaux de réfection du Moulin de Valmy (déjà) et d’amélioration de la R.N.3. Les services techniques étaient route de Verdun, à droite. Il était amené à fréquenter les parlementaires et les élus locaux, dont le député Alfred MARGAINE.
---------Sa maison fut bombardée en mai 1940. Il avait été prévenu la veille, dans le cadre de ses fonctions, et avait emmené toute sa famille et ma mère, Paulette MARGAINE, à Forent-en-Argonne. Le lendemain du bombardement, tous les habitants, dont les élus qui se déplacèrent sur place, crûrent que la famille gisait sous les décombres. Ce qui est curieux, c’est que mon oncle, Marcel MARGAINE (qui vit à Montigny-les-Metz et que je vois régulièrement) a vu, depuis la Vierge du château où il se trouvait, les bombes tomber sur la maison SCHANDELER, au 7 rue Drouet.
Yves SCHANDELER
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UN ABONNE DE LA PREMIERE HEURE DONNE SON AVIS (extraits)
---------Lecteur soucieux de la rectitude historique de la revue, je me permets de proposer quelques nuances et précisions d’inégale importance quant au numéro 10 :
---------Editorial : La première République n’est pas née grâce à Dumouriez, mais de la proclamation de la Convention du 22 septembre 1792 (sur le terrain, les combattants français ne semblaient pas encore assurés de leur victoire). Par coïncidence de calendrier, Valmy eût un énorme retentissement moral et symbolique. Il semblerait plus exact d’affirmer que si la première République n’est pas née grâce à Dumouriez, elle aurait sans doute eu peine à vivre s’il avait été défait à Valmy.
---------Valmy : C’est l’Assemblée Législative qui proclame la Patrie en danger, et non LA FAYETTE.
---------Le sursaut d’énergie patriotique des jeunes inexpérimentés est légendaire. L’affaire de Valmy a été menée essentiellement par les régiments d’ancien régime.
---------Menou dans la seconde guerre mondiale (1940) : Les bombardements de mai se sont déroulés les 11 (1er) 13 (2ème) et 15 (4ème).
---------Les troupes allemandes entrent dans Menou le 14 juin.
---------C’est Léon CHRISTEL, ami très cher et fidèle bras droit professionnel de Gaston VATIER qui, le 15 mai 1940, rentrant de la mise à l’abri de sa famille, fut victime, près de Brienne-le-Château, d’un mortel accident de la route (la rumeur naît toujours d’approximations incontrôlables).
---------Le Maire, Gaston Vatier, est rentré à Menou le 24 “ passage de la ligne de démarcation à Moulins “ ou 25 juillet.
Bernard JEAN
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En réponse à cette lettre :
---------Les remarques de notre abonné concernant l’éditorial du n°10 établissent clairement l’indépendance entre deux événements quasi simultanés : la bataille de Valmy et la proclamation de la République. J’y adhère totalement. Par contre, je pense qu’on ne peut gommer l’apport considérable de la Révolution (levée en masse “ volonté de défendre la Nation et l’ordre nouveau). Dès la Restauration, pour les raisons que l’on peut imaginer, certains ont voulu faire de l’armée de Valmy une armée royale traditionnelle comme si les événements des trois dernières années n’avaient rien modifié. Avec bien d’autres, je ne partage pas cette analyse.
---------Les dates que nous citons concernant Menou dans la seconde guerre mondiale proviennent , soit de BAILLON, soit des archives municipales.
François DUBOISY
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---------Nous avons reçu un nouveau courrier de Monsieur B. JEAN que nous évoquerons dans le prochain numéro.
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---------En raison de l’abondance des rubriques, nous ne sommes pas en mesure de vous donner à lire la Page du Poète. Le prochain numéro reprendra sa bonne habitude.