LES ORIGINES ARCHEOLOGIQUES DE LA VILLE DE SAINTE MENEHOULD

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Période de fonctionnement de la verrerie : ...

          Il est difficile de déterminer exactement l’époque à laquelle les vitrarii se sont installés au chemin des Houis. Elle doit néanmoins être très ancienne et remonter à la fin du premier ou au commencement du IIème siècle, à moins que les Gaulois, qui eux aussi connaissaient la fabrication du verre, n’aient précédé les Romains. Mais cette supposition ne repose sur aucune preuve bien solide, et si nous ne pouvons rien avancer, sans crainte d’erreur, jusqu’au cours du IVème siècle, nous pouvons affirmer, du moins, grâce aux monnaies romaines comprises entre les dates 253 et 273 et recueillies sur place, que cette verrerie fonctionnait à l’époque où l’art de la mosaïque avait atteint son apogée en se prêtant, sous l’influence de l’émaillerie, à un genre presque particulier aux lignes courbes et à la décoration des façades des monuments.
          Quant à la disparition de cette verrerie ou plutôt à sa destruction, malgré son isolement à cette époque au fond des bois, il est probable qu’elle eut lieu au début du Vème siècle et que les auteurs en furent les Vandales qui, vers 406-407, ravagèrent toute cette partie de la Gaule et laissèrent à travers les âges le souvenir de leur déprédations.
          Ses ruines ne furent pas relevées, bien que les verreries établies sur notre sol n’aient pas cessé de produire pendant l’empiètement et l’intrusion des Francs et même après l’invasion des Huns.
          C’est pourquoi l’art de la verrerie ne s’éteignit pas complètement dans cette contrée et il est à présumer que les successeurs des antiques verriers du chemin des Houis se réinstallèrent près du village de Verrières (Verreria), qui doit, suivant les étymologistes, son nom à la présence de verreries.
          La fabrication du verre, dans cette partie de l’Argonne, fut favorisée par la proximité des bois et des grès erratiques que l’on y trouve et que l’on utilisait autrefois.

          En rédigeant ces lignes, je pensais à ces grands chercheurs locaux, aujourd’hui presqu’oubliés qui ont grandement contribué à l’élaboration de l’histoire locale.
          Aussi, je me permets de proposer à notre municipalité, de donner le noms de Léon MAUGET à la Zone Industrielle, en mémoire de la première industrie révélée à cet endroit.

          Deux fois ils sont montés à l’assaut en courant,
          Et ils nous ont forcé à quitter le village,
          Deux fois l’ennemi est venu en masse,
          Et il nous a repris une maison après l’autre.

          Pourtant, attaqués pour la troisième fois,
          Nous tenons maintenant Servon fermement,
          Hors des décombres, avec sa haute tour,
          S’élève ce qui reste de la maison de Dieu.

          Comme cela résiste à leur déchaînement,
          Cela manifeste du dédain à la bouche de feu,
          Ainsi voulons nous également assurer
          Le salut de l’Allemagne sur le sol de Servon !

          8e compagnie 118E régiment d’infanterie de Landwehr

          Imprimerie E. Herzoz Mayence - 16 juillet 1915

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