La briqueterie de la haute maison.
Dans un document issu des registres des délibérations du bureau d’administration non daté ni signé mais postérieur à 1840 il est indiqué :
« La briqueterie de la Haute-Maison dont les revenus sont affectés au Collège a été construite par la ville sur un terrain appartenant au Collège, en vertu d’une délibération du Conseil de ville ; elle est approuvée le 22 juin 1720 par Mgr l’Evêque Comte de Châlons. La construction a été faite en vue d’en affecter les revenus au Collège, comme cela a encore lieu aujourd’hui. Une transaction du 17 messidor an 13 approuvé par décret impérial du 4 juin 1806 intervenue entre la ville et l’administration de l’Hospice a réglé les droits de ce dernier établissement dans les revenus de l’immeuble, à raison de ce que l’Hospice a fourni le sol où sont assises les constructions et celui où se tire la terre à faire les briques. Il est stipulé que le loyer de la briqueterie appartiendra à la commune pour 5/6 du prix de l’adjudication qui sera versé et à la disposition du bureau d’administration de l’école secondaire communale, le 1/6 restant appartiendra à l’Hospice, il sera livré, en plus, par l’adjudicataire au profit de l’Hospice la quantité de 1 000 briques pour chaque année, l’administration s’oblige à fournir la terre nécessaire à la fabrication des briques ».
La briqueterie
Plan 1836 Claude Buirette
La briqueterie avait un besoin urgent de réparation pour les fours et les halles, le préfet dans son courrier du 14 août 1807 demande la nomination d’un expert par l’école secondaire, usufruitière, pour constater les réparations à faire. Le sieur Person gérant de cette industrie va être, bien involontairement, l’homme de la relecture de la transaction entre le propriétaire et l’usufruitier. La transaction du 17 messidor an 13 dit clairement et textuellement dans son article 3 : « Les administrateurs de l’Hospice reconnaissent que les fours halles et autres objets composant la briqueterie appartiennent à la commune, qui en affecte le produit à l’école secondaire communale de Sainte Manehould ». Plus explicite l’article 6 stipule : « si les objets composant la briqueterie viennent a être détruits par force majeure ou cas imprévus la dite briqueterie sera reconstruite aux frais de la commune dans l’espace de deux années, passé le quel temps la commune sera déchue de ses droits ».
Dans le même temps ces démêlés pouvaient mettre en difficulté la pérennité des ressources de ce nouvel établissement, il était pressant de réceptionner les travaux pour la première rentrée qui était fixée par proclamation publique au 19 octobre 1807.
La briqueterie sera vendue le 6 février 1859, l’aliénation sera partagée pour 5/6 à la ville, le 1/6 restant à l’Hospice, l’adjudicataire continuera à fournir 5 000 briques jusqu’en 1910. L’aliénation reprendra les dispositions du décret impérial de 1806, qui avaient été établies pour les revenus répartis en sixième. L’adjudicataire par contre sera taxé à 5 000 briques au lieu de 1 000 briques.
Le bureau d’administration.
Il est intervenu au cours de l’année 1810 une mise au point nécessaire dans la constitution du bureau de l’administration, c’est-à-dire : « qu’il ne peut être établi que le principal soit membre du bureau d’administration ; mais toutes les fois qu’il s’agira d’intérêts généraux il convient que ce fonctionnaire soit invité ».
Au cours de cette même année, il est demandé de considérer seulement comme « collèges » les écoles secondaires communales qui reçoivent du gouvernement ou de la ville un local ou un secours annuel. Les établissements d’instruction dirigés par des particuliers ne peuvent être considérés comme institutions ou pensions et ne peuvent nommer un bureau d’administration.