Bref historique :
Vue de l’extérieur, Notre-Dame-du-Soldat de Hans surprend. Ses proportions imposantes par rapport à la place qui l’accueille et son architecture complexe témoignent des nombreuses époques que l’édifice a vu passer avec plus ou moins de bonheur.
L’église fut édifiée avant 1206, puisqu’à cette date elle est dite, dans une charte, nouvellement construite. Vraisemblablement lors de la guerre de Cent Ans, la voûte couvrant la nef disparaît. Depuis, un plafond lambrissé remplace celle-ci. Des campagnes de restauration sont entreprises au XIIème et XVème siècles, période durant lesquelles sont également ajoutées deux chapelles.
Peu d’informations nous sont parvenues sur le bâtiment entre la Renaissance et le Premier Empire. Il faut attendre 1809 pour retrouver trace de travaux. L’abside est alors démolie et remplacée par un chevet plat. Le XIXème voit le bâtiment se dégrader à un point tel que Georges de Barthélémy, en 1864, le décrit comme une ruine. Pourtant une rencontre le sauvera et lui donnera une âme unique
En 1880, Maurice-Henry du Val, comte de Dampierre, regagne Hans, son village natal, pour se retirer dans le château familial après une brillante carrière militaire. Son passé de Général de cavalerie, commandeur de la légion d’honneur, et son désir de perpétuer le rôle du châtelain en milieu rural, le poussent quelques années plus tard, à rénover l’église pour en faire un sanctuaire des valeurs religieuses et patriotiques. Il porte toute son attention au décor intérieur de l’église en y faisant ajouter des fonds baptismaux, des statues et des plaques commémoratives en mémoire de ses frères d’armes disparus.
De la rencontre entre le comte de Dampierre et Duhamel-Marette, maître verrier croisé lors de son temps de garnison à Evreux, naît un projet qui deviendra le point d’orgue de l’entreprise : une suite de vitraux offrant des « thèmes de méditation simples, à la portée de tous ». Ces œuvres célèbrent la piété et le patriotisme grâce au symbolisme de scènes historiques et conduiront ses contemporains à dire « qu’il fait mettre des chefs-d’œuvre dans une masure ».
Duhamel-Marette s’est inspiré de toiles de peintres pour la représentation des scènes de certains vitraux, comme « La messe en Kabylie » ou « La dernière pensée ».
Plan de situation (N°) des vitraux dans l’église.