Nous avons déjà évoqué cette fête patronale d’un autre siècle dans les numéros 54 et 55, où dans ce dernier le règlement des courses à pied était plus qu’étonnant !
En parcourant les journaux des jours suivants ce dimanche 21 août 1887, un compte rendu nous a interpelés. Car, outre les courses à pied, à vélocipède, la retraite aux flambeaux et le grand bal public donné sur « la promenade du jard », le programme proposait des exercices équestres réalisés par le « 7èCuirassiers », avec le concours de la musique du même nom.
Les casernes du quartier Valmy avaient été édifiées en 1889, et les régiments qui s’y sont succédés ont toujours participé aux fêtes locales. « Quand on entendait les pas des chevaux, racontaient les anciens, on se précipitait pour voir passer les cuirassiers ».
Ce jour-là, donc, les cuirassiers avaient offert un spectacle équestre sur ce qui était pompeusement appelé « l’Hippodrome de Planasse ».
Mais dans le compte rendu, un paragraphe, une phrase retient notre attention : « On comprend ce que pourraient faire en temps de guerre, des troupes si bien entraînées, si disciplinées et surtout si habilement conduites par leurs officiers ».
La guerre de 14-18 n’était pas loin. Le régiment est parti à la guerre le 31 juillet 1914. Adieu le maniement du sabre, l’éclat des cuirasses et les charges à fond de train. Le temps des cuirassiers à Menou était révolu et la guerre n’avait plus besoin de cavaliers.
Voici le compte-rendu du spectacle écrit dans la « Revue de la Marne » :
La plaine de Planasse vue du pont des Maures.