Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


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La rubrique de Jeannine Cappy

La galette des Rois

   par Jeannine Cappy




A peine les festivités de fin d’année sont elles terminées, qu’ arrive l’Epiphanie ou fête des Rois, célébrée le deuxième dimanche après Noël. Officiellement, c’est pour commémorer la visite des Rois Mages venus apporter des présents à l’enfant Jésus.
La tradition veut que ce jour là, on déguste en famille ou entre amis la fameuse galette contenant une fève qui va servir à désigner un roi ou une reine pour quelques heures.

Il faut bien reconnaître, que dans notre République laïque, personne n’y trouve à redire et chacun se régale sans complexe, la référence religieuse ayant aujourd’hui pratiquement disparu.

La galette entre histoire et légendes...

L’origine de cette fête des Rois est probablement païenne. Elle serait issue des « Saturnales » qui duraient 7 jours à Rome, au début du mois de janvier de chaque année. A cette occasion, les soldats romains cachaient une fève dans un gâteau destiné aux condamnés à mort. Celui qui la trouvait était proclamé roi et faisait ce qu’il voulait tant que duraient les réjouissances. Aussitôt après, la sentence était exécutée !
A moins que cette tradition de dissimuler une fève dans une galette ou autre pâtisserie ne soit née le jour où Peau d’Ane a oublié sa bague dans un gâteau destiné au Prince, ou à moins que....il existe tellement de légendes à ce sujet !
Autrefois, la fête des Rois était généralement bien respectée en Argonne. Le premier dimanche de janvier, la maîtresse de maison confectionnait, une « galette couverte », c’est à dire une sorte de tourte fourrée de pommes. On y glissait soit un haricot, soit un sou, ou encore un caillou. Celui ou celle qui le trouvait était déclaré roi ou reine. Mais un roi sans couronne, ce n’était pas encore en usage !
A notre époque, la fameuse galette est le plus souvent achetée chez les boulangers ou dans les supermarchés, accompagnée d’une belle couronne dorée. On la trouve sur les étals de plus en plus tôt, même à partir de la mi-décembre. Elle est généralement fourrée de pâte d’amandes ou de frangipane, mais les garnitures se sont diversifiées : poires au chocolat, frangipane au chocolat, pommes en morceaux, cette dernière étant, si l’on en croit la presse de plus en plus demandée Est-ce la résurrection de la « galette couverte »d’antan ?

Chanson de la Galette

J’aime la galette
Savez-vous comment
Quand elle est bien faite,
Avec du beurre dedans !
Trala la.la la la la lère.....
Tra la la la la la


Quant aux fèves, elles aussi ont beaucoup évolué. Le traditionnel haricot s’est transformé en une sorte de grosse pastille blanche en porcelaine avec en relief un jésus ou un quartier de lune par exemple, puis le plastique est arrivé, en même temps que des sujets de toutes sortes en porcelaine colorée, animaux ou personnages qui deviennent ainsi objets de collection. Aujourd’hui, les fèves sont même vendues seules et elles ont un salon qui se tient chaque année dans la Meuse, aux Islettes le premier week-end de janvier.

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