Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


Enregistrer au format PDF :Version Pdf


Version imprimable de cet article Version imprimable **




Editorial

   par Patrick Desingly



Le « tourisme », par définition, est le fait de voyager, de se déplacer dans un autre lieu que celui où l’on vit, ce qui implique une consommation de besoins, génératrice d’activité économique.
Si le touriste recherche traditionnellement l’eau, le soleil, la neige, il s’intéresse aussi généralement à la culture, à l’histoire, au paysage, à la gastronomie et prend soin aujourd’hui plus qu’hier de sa santé.
Néanmoins, pour certains, le touriste recherche « le plus » dans le détail, l’originalité, le savoir. Il accepte d’ouvrir son porte-monnaie (n’est-ce pas là l’essentiel ?) mais en veut pour son argent. Il veut repartir riche de connaissances, de rencontres, de satisfaction, de bien-être. Aujourd’hui, le touriste devient comptable, crise oblige.
En Argonne nous misons d’abord sur notre patrimoine, sur nos équipements, sur le triptyque de notre histoire, Dom Pérignon, Varennes, Valmy, et ouvrons notre passé sans restriction à la curiosité des touristes de la tombe à char trouvée à la gorge Meillet à Somme-Tourbe aux sites de la guerre 14-18 et j’en passe sans oublier les personnalités locales.
Récemment j’ai emmené un groupe d’enseignants allemands sur les traces de l’enfance du grand poète « de Chamisso », à l’emplacement du château de Boncourt (Ante). Quelle émotion de clôturer cette visite en écoutant la lecture, au pied des douves envahies par les ronces, du célèbre poème « Le château de Boncourt », en allemand et en français « Fidèle château de mon père. »
En toute honnêteté, pour l’aménagement, les commentaires n’étaient pas à notre avantage. Aujourd’hui rien ne signale ce château. Le voile de l’oubli semble le recouvrir malgré les engagements pris lors du colloque des 30 et 31 mai 1981 à Sainte-Ménehould.
Enfin, il n’est jamais trop tard pour bien faire en rappelant l’histoire de ce site qui a vu naître l’un des plus grands poète franco-allemand du XIXème siècle. Je reste persuadé qu’aménagé, même sommairement et sans dépenses somptuaires, ce site serait un plus pour notre belle région d’Argonne et que de nombreux amis d’Outre-Rhin viendraient à sa découverte.
A Boncourt, le château n’est plus, son ombre a disparu mais « L’histoire merveilleuse de Peter Schlemhil » demeure et, qui sait, le tourisme d’un jour c’est peut-être aussi cela. Bonne lecture à tous du numéro 59.
Patrick Desingly, président.

Ci-dessus, le château de Boncourt, dessin de Bernard Renard, 1968.

Répondre à cet article


-Nombre de fois où cet article a été vu -
- -
Sainte-Ménehould et ses voisins d'Argonne
Association déclarée le 06 février 1998
Siège social : Hôtel de ville
B.P. 97- 51801 Sainte-Ménehould