Le pied de cochon : (article "Louis XVI et le pied de cochon, toute une histoire).
L’ombre d’un doute.
On dit que Louis XVI aurait mangé un pied de cochon à Sainte-Ménehould, ce qui aurait retardé son voyage et amené l’échec de la fuite à Varennes. La question était aussi : le pied existait-il déjà, sous la forme actuelle en 1791 ? Jean-Pierre Vuillaume, notre secrétaire, apporte un éclairage nouveau :
Dans l’article sur Louis XVI et le pied de cochon du n° 59, un doute subsiste sur l’existence du « pied » en 1791.
Charles Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821), pharmacien de l’Empereur Napoléon Bonaparte et épicurien notoire (sa fonction lui permettait, comme beaucoup de ses contemporains, de multiples activités, notamment l’écriture d’ouvrages liés à la gastronomie) publie en 1809 « Cours gastronomique » ouvrage anecdotique, philosophique et littéraire dédié à la Société épicurienne du « Caveau moderne ». Son ouvrage est le premier orné d’une « Grande carte gastronomique de la France ».
Carte d’une facture très moderne puisqu’à côté des noms de villes, Cadet de Gassicourt a fait représenter les produits culinaires renommés qui s’y fabriquent et s’y vendent.
Près de Bourg-en-Bresse on voit une poularde, des jambons à Bayonne, des truffes à Périgueux, de la moutarde à Dijon, des pieds de cochon à Sainte-Ménehould et encore bien des spécialités très connues. Nul doute donc que pour parler de toutes ces spécialités, celles-ci devaient être notoirement connues et appréciées.
Le pied de cochon y figurant en bonne place cela laisse penser qu’il était déjà connu et apprécié bien avant 1809 date de parution de cet ouvrage et certainement pas très loin de la présentation actuelle.
Pourquoi a-t-on attendu presqu’un siècle avant d’en évoquer l’existence et sa renommée dans ce célèbre hôtel, je n’en sais rien ? Charles Louis Cadet de Gassicourt, avec cette carte gastronomique nous fait reculer d’un siècle sur nos connaissances liées à cette spécialité et démontre qu’il est un précurseur de nos publications gourmandes actuelles.
Cet ouvrage très ancien ne se trouve plus en librairie mais seulement chez quelques bouquinistes.
La plaque du Châtelet : ( article « Un objet, une histoire »)
Une plaque portant le nom « Allez Frères » du Châtelet nous avait été présentée par Jean Hussenet. Trouvée à la gare de Guise, au pied du quartier du Châtelet, cette plaque posait une question : où était cette enseigne dans la rue ?
Claude Cappy, dont l’épouse Jeannine est une collaboratrice du petit Journal, donne la réponse. Hélas pour l’histoire locale, cette plaque n’a rien à voir avec un vieux quartier de Menou :
« Il s’agit en fait d’une plaque publicitaire de la Maison ALLEZ Frères qui commercialisait du matériel de chauffage. Ce commerçant plaçait sa publicité sur les bancs des jardins publics et je me souviens, qu’enfant, il y en avait une au bureau de Poste de Reims-Dieu Lumière (rue Gambetta). Je pense que la présence de cette plaque à proximité de la rue du Châtelet est une coïncidence » Claude Cappy.
Reste à savoir comment cette plaque (en métal et lourde) s’est retrouvée dans des gravats place de Guise