
Le monument des mobiles à Hartennes-et-Taux, dans l’Aisne : La tragédie de Passavant n’est pas la seule de cette guerre de 1870. Un lecteur nous signale qu’à Hartennes et Taux, près de Soissons dans l’Aisne, un monument commémore aussi une tragédie, un massacre, concernant des mobiles, et presque semblable à l’histoire de Passavant. 14 octobre 1870 : la ville de Soissons, après un siège, se rend aux Prussiens. Des prisonniers doivent être emmenés et parmi eux des mobiles, des artilleurs du 15ème ligne de Vervins. Arrivé du côté du Bois des Bâtis, près de cette commune d’Hartennes, une révolte éclate : c’est la panique, les Prussiens tirent, les mobiles tombent Certains seront enterrés à Hartennes, d’autres au Grand Rozoy. Le monument, encore visible aujourd’hui, a été inauguré le 16 octobre 1874.
A la recherche d’un avion : Bernard Poitel, avec un ami toulousain, recherchait la trace d’un Potez 63/11, n°285 du GAO 1/, un appareil qui aurait séjourné sur le terrain de Hans entre le 14 ami et le 10 juin 1940. Endommagé par la Luftwaffe le 16 mai, considéré comme irrécupérable, l’avion aurait été chargé sur un camion qui aurait pris la route du sud ; mais l’armée allemande aurait rattrapé le convoi et l’avion aurait été coincé sur la place de Revigny. C’est là que des habitants l’auraient retrouvé à leur retour d’exode ; mais l’appareil aurait disparu vers octobre Bernard Poitel devait trouver rapidement une réponse de Michel Bebever qui « avait interrogé des membres d’un forum ». La présence de l’avion à Hans est confirmée, comme son endommagement par les Allemands, et Bernard Poitel émet alors une hypothèse : l’avion aurait pris la route du sud pour être réparé dans un atelier aéronautique avant d’être rattrapé par l’armée allemande, et les dégâts causés aux maisons de Revigny auraient une autre origine. Tout cela est à méditer : un lecteur pourra peut-être nous aider.
Le père Géraudel nous a quittés :
Un avis de décès a attiré notre attention : le décès de l’abbé Pierre Géraudel qui fut archiprêtre de l’Argonne de 1971 à 1985, année où il partait pour Orbais. Personnellement je me souviens, alors que j’avais commencé les visites guidées de la ville au tout début des années 80, de la participation de Pierre Géraudel qui assurait la visite de l’église du Château. J’arrivais de la ville basse avec le groupe de touristes et je lui laissais la parole : grand érudit, l’abbé savait captiver son public pendant presque une heure et demie. Seule une photo en noir et blanc nous rappelle notre ami.
John Jussy.
« Bravo pour votre devoir de mémoire » : C’est ce que nous a écrit Sylvain Dessi, fidèle lecteur de Berg sur Moselle près de Thionville, photographe et écrivain. Le Lorrain s’intéresse à la grande guerre et a retenu avec attention l’article. Il nous écrit : « En foulant ces hauts lieux de souffrances et de mort, j’ai écouté le silence et le vent me raconter une autre histoire, celle de morts ou survivants, oubliés par une mémoire officielle crispée sur la glorification et la sanctification d’une épopée finalement victorieuse ».
Les pompiers de Verrières : François Delaitre, un fidèle lecteur a lu avec attention l’article sur les pompiers de Verrières (n°62, page 22), un récit qui lui a fait remonter des souvenirs et ressortir des photos. C’était le 14 juillet 1970 et son oncle et parrain Jean Toublan (qui était le père de Nicole Gérardot) était le chef de corps de la commune et fraîchement médaillé.

« Le poste » un roman de notre ami André Rouvier de Somme-Vesle : 1954-1962. Huit longues années d’une guerre qui ne voulait pas dire son nom et qui ne concernait que ceux que l’on avait envoyé en Afrique du Nord faire du « maintien de l’ordre ». Huit ans pendant lesquels plus d’un million et demi de jeunes Français de vingt ans se virent confisquer deux ans de leurs plus belles années.
Deux ans mis entre parenthèses, qu’ils vécurent en Algérie, dans le djebel, logeant dans des postes perdus, en butte à un ennemi insaisissable, dans des conditions de vie dignes du plus lointain Moyen Age. Heureusement, ces jeunes appelés trouvèrent dans les groupes disparates où le sort les avait conduits, une solidarité, un réconfort que l’on ne constate que dans ces périodes de danger que sont les guerres. Paradoxalement c’est dans ce contexte de désert affectif, vide de toute présence féminine que les deux héros de ce roman, Fabrice l’étudiant dilettante et Paul, le prude séminariste en rupture d’études théologiques, rencontrèrent la passion de leur vie.
L’auteur de ce récit qui a lui-même été appelé en Algérie dans les troupes de Marine de 1960 à 1962, a pu rendre avec la plus grande exactitude l’atmosphère de cette époque dans ce Poste perdu de l’Ouarsenais ainsi que la vie dans les grands Causses pendant les années cinquante. Ce roman est son cinquième ouvrage. En vente 15 euros à La maison de la Presse de Courtisols et à la Bouquinerie de l’Argonne à Hans..
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